Alpha Condé fait durer le « suspense » : vers un report du scrutin présidentiel?

Alpha Condé, président de la République de Guinée

CONAKRY-Près d'un mois après avoir été désigné par le RPG arc-en-ciel pour être son candidat à l'élection présidentielle du 18 octobre, Alpha Condé le président guinéen ne s'est pas encore déterminé sur son avenir politique.

Le chef de l'Etat qui dit avoir pris "acte" de ce choix porté sur sa personne, laisse perdurer le "suspense", alors que dans son camp l'impatience grandit de jour en jour. Toutefois, les caciques de son régime font des "pieds et des mains" pour pousser le locataire de Sékhoutourea à enfin les libérer, en acceptant la doléance formulée le 08 août dernier dans la salle des actes du palais du peuple.

Alpha Condé avait posé plusieurs conditions et annoncé des consultations avec la base avant de donner sa réponse. Mais face aux derniers développements de l'actualité politique au Mali, où Ibrahim Boubacar Keita a été renversé par un coup d'Etat militaire, il n'y a pas que ça qui pèse dans la balance. Désormais, il faudra envisager tous les scenarios, y compris un coup de théâtre. Le renoncement du Chef de l'Etat à briguer un troisième mandat n'est pas à exclure. Présentement peu de doutes subsistent sur son éventuelle candidature, mais avec Alpha Condé, il faut s'attendre à toutes les surprises, mêmes les plus invraisemblables.

S'il fait durer autant le suspense, ce n'est pas anodin. Car il faut le dire, la communauté internationale ne croise pas les bras. La CEDEAO, l'Union Africaine, l'ONU, notamment observent de près ce qui se dessine en Guinée. Ces organisations multiplient les contacts avec les différents protagonistes de la crise pour arriver à un minimum de consensus pour que les élections présidentielles ne soient pas à l'image du double scrutin du 22 mars. La situation au Mali a interpelé plus que jamais la CEDEAO qui semble avoir pris conscience du danger qui guette la sous-région, avec çà et là des crises de tout genre.

L'organisation sous-régionale a dépêché la semaine dernière des experts électoraux pour travailler avec la CENI (commission électorale nationale indépendante) sur le fichier électoral. Un fichier vivement contesté par l'opposition qui dénonce la présence des millions de fictifs. Les conclusions des experts de la CEDEAO sur l'état du fichier sont très attendues et elles seront déterminantes quant à l'avenir du processus électoral devant déboucher à la tenue du scrutin le 18 octobre. Si les griefs de l'opposition sont fondés, il faudra encore du temps pour corriger toutes les anomalies. Ce qui aura pour conséquence, le "report" de l'élection présidentielle.

Interrogé par Africaguinee.com, un haut responsable de la CENI, l'organe électoral a indiqué que dans le contexte actuel, aucune idée de report n'a été exprimée. "Aucune idée du report n'a été exprimée. Je le dis sans ambages", tranche notre source.

Pendant ce temps, la Cour Constitutionnelle continue de mettre la "pression" sur les partis politiques désireux d'être candidats. Elle a dévoilé la période pendant laquelle les candidatures doivent être déposées. En tout pour tout, les candidats n'ont que 21 jours c’est-à-dire du 19 août au 08 septembre 2020. Dans les différents états-majors des partis politiques, on se bouscule pour être dans le délai imparti et surtout éviter d'éventuelles surprises "désagréables".  

A suivre…

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel: (00224)655 311 112

Créé le 26 août 2020 12:28

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