Alpha Condé et son « Pan pan pan pan » au Palais : Trou de mémoire ou excès d’inspiration ?

CONAKRY-Le président guinéen Alpha Condé a surpris plus d’un vendredi dernier au palais du peuple. Dans son discours qu’il a tenu en marge de la fête internationale du travail, le Chef de l’Etat s’est montré très inventif au point d’employer une « expression» que lui seul ne pourrait expliquer. Il s’agit du « Pan pan pan pan ».
Dans son discours, qui a duré plus d’une demie heure, Alpha Condé n’a épargné personne. Même son Premier ministre, Mohamed Said Fofana, les leaders syndicaux ou encore la France qu’il accuse d’être à l’origine du sous-développement de la Guinée.
Très remonté contre le chapelet de revendications égrené par le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de guinée (CNTG), le président Condé n’a apparemment pas pu trouver le mot idéal pour répondre, si ce n’est que « le pan pan pan pan ».
" Lorsque, dit-il , les leaders syndicaux eux-mêmes font de la démagogie pour tromper le peuple, où on va ?", s’est-il interrogé.
« Nous avons entendu le discours du secrétaire général de la CNTG , qui nous a montré qu’il y a une grande crise internationale. Le prix du fer a baissé de 50% sur le marché et l’Ebola est venu, les usines ont fermé, les investisseurs ne viennent pas etc. ça veut dire que le gouvernement n’a pas de ressources. Parce que s’il n’y a pas d’entreprises et d’investisseurs, où est la douane pour avoir les recettes fiscales? », a-t-il dit cachant à peine sa colère.
Et de poursuivre : « Après avoir entendu ça de la bouche du secrétaire général de la CNTG, vous avez un autre (Louis Mbemba Souma de l’USTG, ndlr) qui vient nous présenter des doléances, je ne sais pas quoi, hé et voilà… Pan pan pan pan… c’est comme si Amadou a parlé sur la planète mars et l’autre a parlé à Conakry, parce que sinon, on ne peut pas avoir deux discours aussi contradictoires, aussi opposés… », a drôlement fustigé Alpha Condé.
De passage, le chef de l’Etat dira que quand il a été élu président, il a hérité d’un pays pas d’un Etat. « Il n’y avait pas d’Etat en Guinée. C’est l’anarchie. Amadou peut s’arrêter dans la rue pour parler à sa copine et empêcher tout le monde de circuler en violant la loi. On attrape un voleur, au lieu de l’amener au commissariat, on le tue. C’est l’anarchie qui s’est installée », soutient-il.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 3 mai 2015 19:03
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