Affaire vol d’armes au Camp Samoreyah : Le tribunal militaire prend une surprenante décision…

CONAKRY- Accusés pour des faits de « Vol aggravé, vente d’armes, transfert illicite, recel, complicité, blanchiment des capitaux, financement du terrorisme », le sous-lieutenant Aboubacar Sidiki Kaba, les caporaux Karinka Doumbouya, Lancinet Oularé, Moussa Sidibé et le syndicaliste Mamadi Kaba, se sont présentés pour la deuxième fois devant le président du tribunal militaire de première instance permanent de Conakry.

Ils seront jugés pour leur implication présumée dans le vol de 175 armes au centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix de Samoreyah, un camp militaire situé dans la préfecture de Kindia.

Ce mardi 16 mai 2023, deuxième journée audience, le juge Sékouba Condé a décidé de tenir le procès à huis-clos. Avant donc l’ouverture des débats, le président du tribunal militaire de première instance permanent de Conakry a ordonné au public de vider la salle d’audience. Les débats se tiendront désormais loin des micros et caméras.

Pourtant, à l’ouverture de ce procès emblématique la semaine dernière, le juge avait autorisé le public d’assister aux débats. Beaucoup s’interrogent sur les raisons de cette décision qui a surpris plus d’un devant ce palais de justice. Est-ce les révélations contenues dans les procès-verbaux des accusés faisant état d’un réseau de trafic d’armes de la Guinée vers le Mali, englué dans une crise multiforme depuis 2012 ? Les commentaires vont bon train.

Faut-il rappeler que le sous-lieutenant Aboubacar Sidiki Kaba, considéré comme le principal accusé dans cette affaire et ses coaccusés militaires étaient tous en service au magasin d’armement du centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix de Samoreyah, Kindia. Le commandant dudit centre a été limogé récemment par le colonel Mamadi Doumbouya.

Affaire à suivre…

Oumar Bady Diallo 

Pour Africaguinee.com 

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