Affaire sextape : des révélations sur l’auteur d’une vidéo « pornographique » publiée sur facebook…

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PITA- Cette affaire de sexe avait aussi indigné l’opinion en décembre dernier, même si elle n’avait pas eu l’ampleur des sexe-tapes publiées en cascade récemment sur les réseaux sociaux. Celle-là est atypique. Puisqu’elle met en scène un marabout charlatan qui envoutait ses clientes avant de les violer en filmant ses ébats.

Le scandale a éclaté à Wansan, un district de la sous-préfecture de Timbi Tounny dans la préfecture de Pita. Trois mois après l’éclatement de cette affaire et qui avait conduit à l’arrestation du marabout, de nouveaux éléments viennent en effet d’apparaître sur le nombre de ses victimes.

Dans notre enquête, de sources concordantes ont confié le nombre de victimes de ce marabout "pervers" avoisine les soixantaines. Les citoyens de Wansan le surnomment ambassadeur de Kougnè. Il est  âgé d'une cinquantaine d'années. L’information judiciaire qui avait été ouverte par la justice de paix de Pita suite à l’interpellation du marabout, tire vers sa fin. Mais les victimes, encore sous le poids de la « honte » hésitent de venir témoigner contre leur bourreau.

Comment trompait-il les femmes ?

Selon Mamadou Wansan Bah contacté par africaguinée.com, ambassadeur a été le bourreau de plus 60 femmes qu’il aurait filmé pour garder les images par devers lui. Il a eu des victimes dans plusieurs marchés hebdomadaires de la préfecture de Pita. « Je vous assure que  les victimes de l’ambassadeur de Kougnê  sont nombreuses, c’est une soixantaine. A chaque marché hebdomadaire où il passe, il trompe des femmes pour les violer, c’est un habitué des faits. Ce n’est pas à Wansan seulement bien que c’est des cas de Wansan qui a fait exploser l’affaire. Sinon il y en a Ninguelandè, Diaga,Timbi Madina, Doghol et Pita centre. La plupart des femmes sont nourrices. Il prétend soigner des maladies que porteraient les bébés jusqu’à ce qu’il tombe sur leurs mères dans un faux cabinet de consultations qu’il a dans ces différents marchés », a révélé ce citoyen qui précise que c’est la vidéo de la dame de Wansan qui a fait exploser l’affaire sinon le bourreau continuerait toujours à sévir dans la zone

Comment les vidéos se sont-elles retrouvées sur la toile ?

« C’est là où il charge son téléphone. A force d’insister sur les enfants qui sont là-bas de ne pas vérifier le contenu de son téléphone, ces derniers ont par curiosité  sorti  ce que ce vieux cache dedans. D’échange en échange, finalement les images se sont retrouvées sur la toile. Du coup les citoyens l’ont reconnu avec la dame qu’il a exposé à Wansan. C’est suite à ça qu’il a failli être lynché un jour de marché à Wansan, heureusement il a été arrêté par la gendarmerie pour le conduire à Pita centre » a poursuivi ce jeune qui regrette le silence des femmes victimes.

De l’enquête…

Le juge qui enquête sur ce dossier a confié à notre rédaction que l’instruction suit son cours normal. Cependant, déplore-t-il, les victimes hésitent de se constituer partie civile.

« L’instruction suit son cours normal mais comprenez que  l’instruction est secrète. La procédure est en cours nous sommes vers la fin de l’information judiciaire ouverte. Dans les jours à venir vous serez tous invités à ce grand procès tant attendu parce que les citoyens s’intéressent vraiment à ce dossier surtout à Pita. Toujours est-il qu’il est détention, l’information judiciaire continue.  C’est le procureur qui fera la réquisition. Si c’est devant un tribunal criminel ou correctionnel que le prévenu sera jugé. Au cas où c’est devant le correctionnel, la justice de paix de Pita serait compétent au cas ce serait une ordonnance de renvoi devant le tribunal criminel, là c’est Mamou qui s’en chargera» a confié le juge enquêteur en charge du dossier.  

Le magistrat a déploré le fait que les victimes de ces abus sexuels filmés  trainent le pas pour se constituer partie civile devant le tribunal : «  malheureusement, même avec les rares victimes identifiées dans cette affaire, nous avons toutes les peines pour qu’elles viennent se constituer partie civile, mais on fera avec », regrette-t-il.

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 620 93 45 45

 

 

Créé le 7 mars 2017 20:00

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