Abdoul Sacko : « La CEDEAO a manqué de courage… »
CONAKRY-Le coordinateur du forum des forces sociales de Guinée est « déçu » des conclusions du récent Sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), sur le dossier guinéen. Abdoul Sacko qui a été joint par un journaliste d’Africaguinee.com a déclaré que les dirigeants de l’organisation régionale ont manqué de « courage ».
A Abuja le 15 décembre dernier, les chefs d’Etats de la CEDEAO ont exhorté les autorités guinéennes à travailler dans le sens dans la mise en œuvre du retour à l’ordre constitutionnel. Ils ont aussi envisagé l’envoi d’une mission à Conakry dans ce sens afin de collaborer avec les autorités actuelles. L’institution régionale compte également mobiliser les partenaires techniques et financiers pour réunir les ressources financières nécessaires pour le retour à l’ordre constitutionnel. Mais est-ce suffisant ? Pour Adoul Sacko, la Cedeao n’a plus de marge de manoeuvre.
“La CEDEAO est à la croisée des chemins. Elle est à un niveau aujourd’hui, avec trois grands pays qui assument et qui tiennent leur position de retrait de la CEDEAO en considérant que l’organisation ne sert plus les intérêts économiques, la stabilité, la sécurité de la sous-région. Vous savez, face à une telle situation, la CEDEAO n’a plus de marge de manœuvre en termes de pression ou en termes de force à mettre sur les autres pays membres qui s’écarteraient de ces valeurs, qui s’écarteraient de ces conventions et tout comme le cas de la Guinée. Donc, je pense que la CEDEAO ne peut que demander aux autorités de la transition guinéenne de faire tout pour que la transition puisse être une transition qui va se mener, dans le sens de l’inclusion, de la transparence, mais dans le sens du consensus. Elle n’a aucune autre marge de manœuvre par rapport à ça, mais ce qui est déplorable, c’est lorsque les autorités de la transition profitent de cette situation de fragilité de l’institution sous-régionale pour retarder le développement, pour retarder la réconciliation du pays à travers un régime normal qui émanerait de la volonté populaire”, déclare Abdoul Sacko, joint ce mardi 17 décembre 2024.
L’activiste de la société civile, déclare que la CEDEAO a manqué de courage, car rappelle-t-il, ses commissions techniques qui étaient venues à un moment donné à Conakry, n’ont pu constater aucune avancée, aucune action concrète de la part des autorités de la transition, allant dans le sens du respect et de l’accord qu’ils ont conclus ensemble.
“En réalité, c’est ce que la CEDEAO a manqué de courage, c’est ça la réalité. La commission technique n’a observé aucune avancée, pour aider à un retour responsable à l’ordre constitutionnel”, poursuit M.Sacko.
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com
Créé le 18 décembre 2024 09:30Nous vous proposons aussi
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