Direct DCPJ : Inquiétude autour de l’état de santé d’un agent de l’ANLC-PBG en garde à vue

CONAKRY – Interpellé dans l’après-midi du mardi 3 juin, aux environs de 17h, suite à une plainte pour « séquestration, trouble à l’ordre public et violence » déposée par le secrétaire exécutif de l’Agence nationale de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance (ANLC-PBG), Dr Mohamed Bérété, l’état de santé de l’un des quatre agents mis en cause suscite de vives inquiétudes. L’alerte a été lancée par l’un de leurs proches, contacté par Africaguinee.com.

À la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), où ils sont placés en garde à vue depuis hier, l’un des prévenus est revenu sur les circonstances de leur interpellation, avant de tirer la sonnette d’alarme concernant la situation sanitaire critique de l’un de ses collègues, qui souffrirait de graves problèmes de santé.

Selon un témoignage exclusif recueilli par Africaguinee.com auprès de l’un des mis en cause, leur arrestation s’est déroulée dans une ambiance de confusion totale :

« Hier, après la manifestation, le secrétaire exécutif est venu porter plainte à la DCPJ. Il nous accuse de séquestration, de trouble à l’ordre public et de violence contre sa personne », explique notre source.

D’après ce témoin, les quatre employés se trouvaient chacun à son poste de travail lorsqu’ils ont été appréhendés :

« On était dans nos bureaux, en train de travailler, quand des agents sont entrés. Ils ne nous ont présenté ni mandat, ni convocation. C’est seulement à notre arrivée à la DCPJ qu’on nous a notifié les chefs d’accusation. Ensuite, nous avons été auditionnés, puis placés en garde à vue », a poursuivi notre source.

Mais au-delà de l’aspect judiciaire, une inquiétude majeure concerne l’état de santé d’un des détenus :

« L’un de nos collègues est gravement malade. Il a subi deux opérations à la tête en Tunisie. Il fait régulièrement des crises d’AVC. Cela ne fait même pas trois mois qu’il est revenu du pays pour des soins. Nous sommes très inquiets pour lui », a alerté cet agent, visiblement affecté par la situation.

Évacuation d’urgence

Aux dernières nouvelles, l’agent concerné a finalement été évacué d’urgence à l’hôpital de l’Amitié Sino-Guinéenne, où il est actuellement pris en charge. Cette évacuation a été décidée après la dégradation rapide de son état de santé alors qu’il se trouvait encore en garde à vue.

Pendant ce temps, les trois autres agents de l’ANLC-PBG sont toujours retenus à la DCPJ. Leur sort reste incertain alors que des prélèvements d’empreintes ont été effectués ce mercredi matin, laissant entrevoir une éventuelle comparution devant un parquet

« Ce matin, des agents sont venus prendre nos empreintes, mais on ignore encore s’ils vont nous déférer ou non », a-t-il conclu.

Affaire à suivre.

Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
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