La nouvelle Constitution annoncée au mois de Mars : Le RPG et l’UFDG réagissent
CONKARY- En Guinée, plus de deux ans après le coup d’Etat militaire qui a mis fin au régime civil d’Alpha Condé, une nouvelle Constitution est attendue au mois de mars 2024. Les ébauches de cette future Loi fondamentale de la Guinée seront connues du grand public le mois prochain, selon le président du Conseil National de la transition (CNT) Dr Dansa Kourouma.
Cette nouvelle Constitution est faite suite à des consultations nationales auxquelles de grandes formations politiques du pays n’ont pas participé. C’est le cas notamment du RPG arc-en-ciel, ex parti au pouvoir, de l’UFDG, et de l’UFR, les plus grands partis politiques du pays en termes d’électorat.
Interrogé sur la publication prochaine de cette Constitution à laquelle leur avis n’a pas été demandé lors des consultations nationales, le secrétaire administratif du RPG arc-en-ciel a fait savoir qu’ils attendent de voir ce texte préparé en ‘catimini’’.
«On va publier cette nouvelle constitution dans quelle condition ? Une constitution ne se prépare pas en catimini. Nous, (forces vives) n’avons pas été consultées. C’est de l’exclusion et ce n’est pas possible de le faire de la sorte. On ne peut pas faire de l’exclusion. Si on prend une frange de la société pour dire que nous avons parlé avec celle-ci mais on ne parle pas avec les autres, et c’est tant pis pour eux, c’est quelle genre de Constitution qui va naitre de cette manière ?
Les conséquences, c’est qu’un autre groupe va venir et faire la même chose surtout qu’une Constitution n’est pas figée. La Constitution, ce n’est pas une fin en soi. D’ailleurs, le plus important, c’est d’organiser des élections libres, transparentes et crédibles, c’est ce qui est normale. Mais une Constitution, dans tous les cas on se déterminera au moment venu. Et tout dépendra de ce qu’ils ont concocté en catimini. Si le contenu va dans le sens du peuple, il n’y a pas de problème. Mais si le contenu consiste à exclure une frange importante du peuple et pour imposer une candidature, là on ne va pas adhérer », a déclaré Lansana Komara.
De son côté, le vice-président de l’UFDG, rappelle que les forces politiques et sociales constituant leur coalition, n’ont participé à rien (dialogue, cadre de concertations, ni les facilitatrices).
« Nous avons demandé à ce que l’article 77 de la charte de la transition soit respecté, c’est-à-dire, au tour de la table, le CNRD, le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, les partis politiques et la société civile doivent se retrouver pour discuter clairement de la transition. Ce n’est pas moi qui ai fait la charte mais je veux qu’on la respecte. Nous avons demandé à ce qu’il y ait un médiateur, celui-ci a été désigné à la personne de monsieur Yayi Boni. Nous avons rencontré ce monsieur à qui nous avons remis un mémorandum, donc tout ce qui se fait en dehors de nous, non seulement ne nous engage pas et donc on ne commente pas.
Nous sommes des partis suffisamment responsables. L’UFDG et ses partis alliés, le RPG et ses alliés, l’UFR et alliés, c’est plus de 90% de tout l’électorat guinéen. Maintenant, si on est capable de voter des lois, faire tout en mettant dehors ces coalitions-là, on les attend. Nous sommes cohérents c’est pourquoi nous attendons», a déclaré Fodé Oussou Fofana.
A suivre
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 18 février 2024 15:28Nous vous proposons aussi
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