Usage d’armes à feux lors des manifestations : « aveux et confidences » du porte-parole du Gouvernement…

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CONAKRY-Les forces de l’ordre utilisent-t-elles des armes à feu lors manifestations en Guinée ? Alors que l’opposition continue de dénoncer l’impunité quand il y a des morts par balles lors de ses manifestations, le Gouvernement guinéen vient d’avouer qu’il y a des armes à feu qui sont utilisées lors des manifestations sans déterminer les coupables.

 « C’est vrai qu’il y a des armes qui sont utilisées. S’il y a mort d’homme par balles, c’est parce qu’il une arme à feu a été utilisée. Par deux fois, on a pu établir la responsabilité. Mais pour toutes les nombreuses autres fois, la justice n’a pas été capable de le faire. Et c’est un grand échec pour notre système démocratique et notre système pénal. Parce qu’il est inadmissible que des gens continuent de mourir par balles lorsqu’il y a ces manifestations », a déclaré Damantang Albert Camara, le porte-parole du Gouvernement, interrogé une équipe de journalistes à Conakry.  

Le Chef de l’opposition guinéenne dénonce l’inertie du Gouvernement face à ces crimes et promet de poursuivre les manifestations pour lutter contre l’impunité. Mais pour M. Camara, le Gouvernement fait pourtant des efforts même s’il reconnaît qu’il y a trop peu de cas élucidés à ce jour par la justice.

Aveux

« Il y a trop peu de cas qui ont été élucidé dans le cadre précis des manifestations. Je considère que c’est un échec, ce n’est pas bon pour notre sécurité et pour notre image », prévient le ministre de la formation professionnelle, l’enseignement technique et de l’emploi.

Selon lui, la pire des choses pour un Etat c’est d’avoir affaire à des meurtres ou à des atteintes à la sécurité sur son sol et qu’il ne soit pas capable d’en déterminer les auteurs, avoue Damantang Albert Camara qui ajoute que pour le moment, le gouvernement n’est pas parvenus à le faire de manière satisfaisante.

Confidences…

Le porte-parole du Gouvernement se souvient qu’en 2013 au plus fort des manifestations où il y avait eu encore des morts, le Président avait sollicité l’expertise de la France pour venir faire une autopsie deux victimes qui étaient à la morgue de Donka. Mais en face, les obstacles étaient nombreux.

« Ils ont donné leur accord, mais en venant ils nous ont demandé s’il existe un système de classification, de nomenclature (des armes). Est-ce qu’on peut déterminer exactement quelle arme appartient à quel corps. Très vite on s’est rendu compte que ces prérequis allaient être difficile à obtenir ensuite il faut un laboratoire d’expertise pour avoir un rapport balistique. Donc, il y a beaucoup d’éléments qui font que c’est très difficile de procéder à la manifestation de la vérité sauf en cas de flagrant délit ou lorsque des témoignages concordants permettent de désigner quelqu’un », confie le porte-parole du Gouvernement.

A suivre…

Diallo  Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 23 septembre 2017 19:32

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