USA: Pour Trump, le retour à Washington s’annonce très compliqué

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L'heure de la rentrée a sonné pour Donald Trump qui retrouve lundi la Maison Blanche, repeinte à neuf, à l'issue de deux semaines de vacances chaotiques. Elle s'annonce rude.
Les nuages sombres s'amoncellent sur la jeune présidence du magnat de l'immobilier septuagénaire qui bat des records d'impopularité par rapport à tous ses prédécesseurs. Et qui, loin d'avoir trouvé un ton rassembleur, alimente chaque jour un peu plus un sentiment de chaos et d'improvisation au sein de l'exécutif de la première puissance mondiale.

De toutes les crises qu'il a lui-même générées depuis sept mois, celle née de ses propos sur les violences racistes de Charlottesville fut sans conteste la plus dévastatrice. En affirmant, lors d'une conférence de presse en roue libre devant les ascenseurs dorés de la Trump Tower, que les torts étaient des "deux côtés" (suprémacistes blancs et contre-manifestants), il a choqué.

Al Gore, ancien vice-président démocrate, lui a conseillé de "démissionner", Mitt Romney, ancien candidat républicain à la Maison Blanche, de "s'excuser".

Une partie du monde des affaires affiche désormais ouvertement son exaspération. Dans le camp républicain, les critiques – longtemps "off the record" – se font plus audibles, pressantes. Avec l'idée qu'un tel degré d'imprévisibilité au sommet de l'Etat ne peut durer quatre ans.

"Le président n'a pas encore réussi à démontrer qu'il avait la solidité"
Une phrase – terrible, ciselée – venue du sénateur républicain Bob Corker, qui ne peut être rangé dans le camp des anti-Trump primaires, résume le sentiment répandu au sein du Grand Old Party: "Le président n'a pas encore réussi à démontrer qu'il avait la solidité et les compétences nécessaires pour réussir".

Or l'objectif affiché de la rentrée est clair pour un président en quête d'une première avancée législative à accrocher à son bilan: faire aboutir, à l'automne, la grande réforme fiscale promise sur les estrades de campagne.

Si les ténors républicains du Congrès y tiennent également, les attaques dont ils ont été la cible de la part du locataire de la Maison Blanche pourraient compliquer les débats. Mais la crainte de provoquer un clash à l'approche des élections de mi-mandat sera présente dans tous les esprits.

Le 45e président de l'histoire américaine aura l'occasion de donner la tonalité de sa rentrée mardi à Phoenix, en Arizona, lors d'un meeting qui pourrait se dérouler dans un climat tendu. Le maire démocrate de la ville, Greg Stanton, a déploré la tenue de ce rassemblement politique quelques jours après le drame de Charlottesville, mettant en garde contre le risque "d'attiser les émotions et de diviser encore plus le pays".

Dans les cordes, isolé, Donald Trump devra trouver le juste équilibre entre sa volonté de galvaniser sa base venue l'acclamer – exercice dans lequel il excelle – et d'envoyer un message rassembleur à l'issue d'une semaine qui a ébranlé l'Amérique. Et peut-être entaché durablement sa présidence.

Source: Belga

Créé le 20 août 2017 08:58

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