Tueries du 28 septembre : Après l’audition du capitaine Dadis, où en est l’enquête?

Capitaine Moussa Dadis Camara

CONAKRY-A quel niveau se situent les enquêtes sur le massacre du 28 septembre 2009 en Guinée ? Après l’audition de l’ancien président de la transition guinéenne, le Capitaine Moussa Dadis Camara, la partie civile note quelques avancées ‘’significatives’’  dans le traitement de ce dossier par la justice guinéenne. La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme, partie civile dans ce dossier, note des avancées dans les enquêtes depuis un certains temps.

“Il y a des actes qui ont été régulièrement posés depuis un an“, a déclaré ce mardi Florent Geel, responsable Afrique de la FIDH, au cours d’un entretien avec notre rédaction. ‘’D’après nos informations ces actes qui vont dans le bon sens se poursuivent et avancent. Donc, à ce niveau là, de notre point de vue les enquêtes connaissent un rythme satisfaisant’’, a-t-il indiqué.

Dadis Camara (ancien chef de la junte à l’époque des faits) a été entendu en 2013, rappelle notre interlocuteur qui rajoute que ‘’les enquêtes se poursuivent à un rythme intéressant et soutenu. Il y a des avancées mais qu’on ne peut pas dire parce qu’il y a le secret de l’instruction’’, indique Florent Geel.

Le 28 septembre 2009, une manifestation de l’opposition a été réprimée dans le sang par la garde prétorienne du Capitaine Dadis Camara, alors chef d'une junte qui dirigeait le pays. 157 civils  avaient été tués et une centaine de femmes violées.

Pour le responsable  Afrique de la FIDH, si les enquêtes ne sont pas menées de façon satisfaisante et qu’elles ne débouchent pas à un moment ou à un autre sur un procès des principaux responsables, la Cour Pénale Internationale (CPI) se chargera de l’affaire.  

“Mais pour le moment on n’en est pas là puisque, selon Florent Geel, l’on est dans une phase favorable où les choses se passent plutôt bien. ‘La redynamisation des enquêtes depuis un an nous semble positive. Et donc si les enquêtes continuent à ce rythme là, on pourra entrevoir un procès’’, lance Florent Geel.

Mais  si pour une raison ou pour une autre, il y a blocage, l’option de la CPI serait à envisager. ‘’L’option (de la CPI) restera toujours jusqu’à ce qu’un procès juste et équitable soit organisé’’, a-t-il prévenu.

Depuis l’ouverture des enquêtes,  huit personnes qui sont inculpées, dans cette affaire de grave violation des droits humains. Un nombre insuffisant aux yeux de certains observateurs. Mais pour Florent Geel,  ‘’On recherche d’abord les plus hautes responsabilités. Evidemment, il y a des gens qui ont agit sur le terrain, on ne pourra pas prendre tout le monde, ce que  l’on souhaite, est que les plus hauts responsables rendent des comptes. Il faut qu’ils répondent de leurs actes puisque c’est eux qui ont ordonné le  massacre. Les petits poissons pourront toujours venir après si besoin’’, précise Florent Geel.

 

Diallo Boubacar 1

Pour   Africaguinee.com

Tel: (00224) 655 31 11 12

 

Créé le 11 février 2015 18:13

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