Trump officiellement mis en accusation pour avoir incité aux violences du Capitole
Le président américain Donald Trump a été mis en accusation mercredi au Congrès, un deuxième “impeachment” historique une semaine avant la fin de son mandat qui s’achève dans la confusion et dans un climat d’extrême tension.
Le milliardaire républicain de 74 ans, qui cèdera la place à Joe Biden le 20 janvier, est accusé d’avoir encouragé l’assaut de ses partisans contre le Capitole qui a fait cinq morts et ébranlé la démocratie américaine.
“Il doit partir, il est un danger évident et immédiat contre la nation que nous aimons tous”, avait déclaré peu avant Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre, l’accusant solennellement d’avoir “incité à cette insurrection, cette rébellion armée”.
À quelques jours de son départ pour Mar-a-Lago, en Floride, où il devrait entamer sa nouvelle vie d’ex-président, Donald Trump apparaît extrêmement isolé. Contrairement à l’acte d’impeachment dans l’affaire ukrainienne il y a plus d’un an, plusieurs républicains – 10 au total – ont voté en faveur du renvoi en procès. Parmi eux, Dan Newhouse a martelé qu’il n’y avait “pas d’excuse pour les actes du président Trump”.
Ce vote marque l’ouverture formelle de la procédure de destitution contre Donald Trump, et il appartient désormais au Sénat de le juger.
Plus inquiétant pour le milliardaire et son éventuel avenir politique, Mitch McConnell, puissant chef de file des républicains au Sénat, a fait savoir qu’il n’excluait pas de voter la destitution. “Je n’ai pas pris ma décision définitive sur mon vote, j’ai l’intention d’écouter les arguments juridiques quand ils seront présentés au Sénat”, a-t-il écrit à ses collègues républicains dans une note rendue publique.
Chapitre inédit de l’histoire américaine
Cet habile stratège, très influent, pourrait, s’il donne un signal en faveur de la destitution, aider le parti républicain à tourner définitivement la page Trump.
Mais ce procès soulève de nombreuses questions et ouvre un nouveau chapitre inédit de l’histoire américaine. Il ne s’ouvrira pas avant le 19 janvier, voire plus probablement après l’investiture de Joe Biden, risquant d’entraver l’action législative des démocrates au début de leur présidence, en monopolisant les séances.
AFP
Créé le 14 janvier 2021 09:03Nous vous proposons aussi
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