Troisième mandat : Faustin Touadéra sur les traces d’Alpha Condé…

Les Centrafricains étaient aux urnes ce dimanche 30 juillet pour se prononcer par référendum sur un projet de nouvelle Constitution. L’adoption du nouveau texte controversé permettrait à l’actuel président Faustin Archange Touadéra de briguer un troisième mandat.

Un scénario qui rappelle le cas guinéen où Alpha Condé a repoussé toutes les limites du possible en 2020 pour faire adopter une constitution qui lui avait permis de briguer un 3ème mandat. Le parallèle est saisissant parce qu’un an après son élection, il a été renversé par un coup d’Etat.

En Centrafrique aussi où sévit des groupes armés rebelles, toutes les éventualités sont possibles, car le pays a déjà été le théâtre de nombreux coups d’État.

Élu en 2016, Faustin Archange Touadéra, 66 ans, a été réélu en 2020 à l’issue d’un scrutin entaché d’irrégularités. L’opposition l’accuse de vouloir rester « président à vie ».

Environ 1,9 million d’électeurs étaient appelés à voter oui ou non pour la nouvelle Constitution. Le scrutin a surtout été sécursé par des mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner déployés depuis 2018.

Les résultats provisoires sont attendus dans huit jours, alors que la Cour constitutionnelle proclamera les résultats définitifs le 27 août, selon l’autorité nationale des élections (ANE).

Le nouveau texte soumis au vote prévoit d’allonger la durée du mandat présidentiel de cinq à sept ans, et supprime la limite de mandat. Aucune enquête d’opinion crédible ne permet de prédire l’issue du vote, mais la victoire du « oui » fait peu de doute.

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