Report de la manifestation du 20 mars : Ce qui a pesé dans la balance…

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CONAKRY-Les leaders des forces vives de Guinée ont décidé de reporter sine-die la manifestation qu’elles avaient projetées le 20 mars 2023 dans le Grand Conakry. C’est le troisième report de ce genre en l’espace de trois semaines.

Au sein de la coalition, les discussions ont été houleuses ce samedi 18 mars 2023 entre partisans et opposants du report. Au finish, un consensus s’est dégagé, l’ajournement a été acté.

Au sein de l’opinion beaucoup s’interrogent sur les raisons de ce report, alors que susurre-t-on, le Gouvernement n’a pas fait suffisamment de concessions par rapport aux préalables posés par les forces vives.

Nous venons d’en savoir davantage sur ce qui a fondamentalement pesé dans la balance. Fondamentalement, deux raisons expliquent ce énième report.

Premièrement, selon un dirigeant de la coalition, c’est la demande expresse des leaders religieux qui ont mis en avant le fait que les fidèles chrétiens sont en carême depuis quelques semaines, alors que les musulmans commencent le jeûne du mois de ramadan courant de la semaine prochaine.

« Ces faits conjugués ont été déterminants. Lorsqu’on a rencontré les chefs religieux, ils ont dit qu’ils ne souhaitent qu’il y ait des manifestations qui perturbent la quiétude des musulmans et chrétien pendant ce mois de pénitence. Ils ont aussi réitéré leur ferme volonté d’oeuvrer pour faire bouger les lignes dans le sens souhaité », confie un responsable des forces vives de Guinée.

Deuxièmement, l’autre facteur qui a pesé dans ce report c’est le fait que le Premier ministre ait accepté de discuter avec les forces vives. « Connaissant les polarisations dans les deux camps, ce n’était pas donné d’avance. C’est un élément qu’il fallait prendre en compte. Parce qu’il traduit une marque de volonté affichée de sa part (…) Mieux, on ne peut pas refuser tout surtout lorsqu’il s’agit de nos sages », explique notre informateur.

Notre source prévient toutefois que « si la preuve est faite que les religieux ne peuvent rien faire, en ce moment, on en tirera les conséquences et on prendra les mesures qui s’imposent ». A ces facteurs endogènes s’ajoutent à d’autres qui exogènes.

La communauté internationale, notamment la Cedeao mène toujours une médiation en coulisse entre les deux protagonistes de la crise. D’après nos informations, l’organisation sous-régionale qui est au comptable du chronogramme de la transition, met la pression sur les forces vives pour donner une « chance à la médiation des religieux ».

A suivre…

Africaguinee.com

Créé le 19 mars 2023 10:50

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