Regain de tension à Kounsitel : « Des militaires sont déployés en renfort… », témoigne un citoyen

GAOUAL-La tension est vive ce mardi 13 décembre dans la ville aurifère de Kounsitèle, théâtre de violences, ce week-end suite à un drame ayant fait quatre morts dans un site minier clandestin. 

Le Dimanche 09 décembre, des orpailleurs irrités par la mort de quatre des leurs dans une mine fermée, ont attaqué le campement des services de sécurité, accusés de favoriser l’exploitation clandestine de l’or. Le campement militaire a carrément été incendié par des manifestants en colère.

Suite à ces actes, des renforts ont été déployés ce mardi 13 décembre pour surveiller le site qui était fermé, mais qui depuis ce week-end est envahi par des orpailleurs qui « font la fête ». L’arrivée de cette équipe de renforts a soulevé des tensions. Les agents se heurtent à la résistance des orpailleurs qui ne veulent pas les voir. Des jeunes en colère ont foncé pour caillasser le siège de la commune rurale, mais les militaires n'ont pas riposté face à cette provocation. La ville aurifère est sous haute tension.

Sur le site fermé où l’exploitation clandestine se poursuivaient sous l’œil complice des agents, deux autres corps seraient découverts dans des puits, a appris Africaguinee.com. Ce qui alourdit le bilan à six morts.

« Les orpailleurs embêtent les militaires. Certains sont partis vers Gaoual centre, d'autres sont à Kounsitel centre.  La mairie a fait l'objet de jets de pierres, mais les militaires n’ont pas encore riposté. Personne ne veut de la présence des militaires ici parce qu'ils favorisent la fraude et les gens en meurent. Tout Kounsitel est en ébullition », a confié Ibrahima Sow.

Présentement, la circulation est perturbée au rond-point Kounsitel. Hawa Bah en provenance de Labé peine à continuer vers Koundara pour rallier le Sénégal. Elle témoigne ce qu’elle a vécu.

« Notre véhicule était à quelques mètres du rond-point quand les jets de pierre ont commencé. Pour des mesures de prudence, nous avons rebroussé chemin. Il n’y a pas eu de gaz ou des tirs de sommation en notre présence, mais les pierres pleuvent partout ici », explique-t-elle.

Joint au téléphone, Lamine Kourouma orpailleur, indique que les militaires reprennent position autour des mines. L'accès est barré en partie. La situation peut dégénérer à tout moment.

« Au début, la sécurité avait reculé suite aux cris et aux jets des pierres. Mais maintenant, ils avancent dare-dare près de la grande route…Ils veulent chasser ceux qui sont dans les mines », explique cet orpailleur.

A suivre…

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

POUR AFRICAGUINEE.COM