Simandou : « La production du minerai de fer démarrera d’ici fin 2025 », annonce Chris Aitchison, DG de SimFer

CONAKRY – Le Directeur général de SimFer, Chris Aitchison, a présenté ce jeudi 19 juin 2025 le bilan à mi-parcours du développement du projet Simandou, exercice 2025. S’exprimant au nom du groupe Rio Tinto – SimFer, il a indiqué que ce mégaprojet minier, stratégique pour la Guinée, avance « avec satisfaction » vers le démarrage de la production de minerai de fer d’ici fin 2025.

Dès l’entame de son intervention, Chris Aitchison a salué l’engagement des médias guinéens dans le suivi du projet, tout en reconnaissant l’intérêt que les populations guinéennes portent à cette initiative nationale majeure.

« Nous savons à quel point les populations s’intéressent à l’évolution du projet, et nous nous engageons à faire preuve de la plus grande transparence dans la mise en œuvre de cette entreprise pour l’avenir », a-t-il déclaré.

Dans cette dynamique de transparence, le Directeur général de SimFer a détaillé les avancées réalisées par ses équipes. Ces progrès, selon lui, sont le fruit d’une collaboration étroite entre SimFer, le Gouvernement guinéen, le groupe Rio Tinto et le consortium CIOH mené par Chinalco.

Des infrastructures clés déjà bien avancées

Le projet, considéré comme l’un des plus ambitieux du continent africain, a franchi une étape décisive. La mine, le port de Forécariah, les locomotives ainsi que l’embranchement ferroviaire progressent conformément au calendrier établi.

« Nous sommes en bonne voie pour démarrer la production à la porte de la mine de SimFer d’ici la fin de l’année 2025.
La mine, l’embranchement ferroviaire et le port avancent tous selon les jalons clés planifiés.
Les premières structures métalliques permanentes, destinées à toute la durée de vie de la mine, ont été installées avec succès.
Les cinq ponts de l’embranchement ferroviaire de SimFer sont désormais achevés, et la pose des rails progresse bien : 55 km de voies ont déjà été posés.
Plus tard cette semaine, nous serons sur le site pour célébrer le percement du tunnel de 926 mètres, une étape majeure dans la réalisation de l’embranchement ferroviaire.

En mai, j’étais en Inde avec Aboubacar ainsi que des représentants du gouvernement guinéen et de Wabtec pour dévoiler la première locomotive CTG — la première d’une série de 143 locomotives destinées à transporter le minerai de fer des mines jusqu’au port de Forécariah.
Les deux premières locomotives sont attendues en Guinée en octobre. Elles seront suivies de quatre autres en novembre.

Nos partenaires de WCS rapportent également de solides avancées sur le corridor d’infrastructures, veillant à ce que les travaux soient réalisés dans les délais impartis et conformément aux engagements pris envers le Gouvernement », explique Chris Aitchison.

Une stratégie fondée sur l’inclusion locale

Au-delà des prouesses techniques, Rio Tinto SimFer tient à ce que le projet génère des retombées directes pour la population guinéenne. D’après les données fournies par Chris Aitchison, plus de 81 % de la main-d’œuvre actuelle est guinéenne. L’entreprise mise sur la formation, les partenariats avec des entreprises locales et le développement d’un vivier de talents nationaux, ajoute-t-il.

« Nous sommes fiers que plus de 81 % de notre main-d’œuvre actuelle soit guinéenne, et nous investissons continuellement dans la formation et le renforcement des capacités, afin que les Guinéens soient non seulement employés, mais aussi préparés à occuper des postes de direction.
Grâce à des partenariats avec des institutions locales et à des programmes de formation professionnelle, nous construisons un vivier de talents qui soutiendra ce projet — et plus largement la main-d’œuvre guinéenne — pour les décennies à venir.

Nous travaillons également en étroite collaboration avec les fournisseurs et sous-traitants locaux. Depuis le début de l’année, SimFer a dépensé plus de 559 millions de dollars auprès d’entreprises enregistrées en Guinée.
Notre stratégie d’approvisionnement local donne la priorité aux entreprises guinéennes, et nous constatons une participation locale croissante dans l’ensemble de notre chaîne d’approvisionnement.

La semaine dernière, nous avons eu le plaisir de célébrer huit fournisseurs remarquables lors de notre toute première cérémonie de reconnaissance des fournisseurs », laisse entendre le directeur général de SimFer.

Un engagement communautaire et environnemental affirmé

« En 2024, nous avons investi 6,5 millions de dollars dans des projets et programmes communautaires, notamment la construction de sept écoles, permettant à plus de 2 500 enfants d’accéder à l’éducation. Cette année, nous avons lancé des projets d’une valeur de plus de 55 milliards de GNF.

En mai, nous avons lancé un programme de restauration des moyens de subsistance à Forécariah pour soutenir les communautés de pêcheurs affectées par le développement du port. Cette initiative vise non seulement à compenser, mais aussi à créer des opportunités durables à long terme pour les personnes concernées.

Nous continuons à dialoguer régulièrement avec les leaders communautaires, la société civile et les autorités locales afin que nos initiatives soient inclusives, respectueuses et adaptées aux besoins locaux.

Nous prenons également très au sérieux nos responsabilités environnementales. Nos plans de gestion de la biodiversité comptent parmi les plus rigoureux de l’industrie, et nous travaillons avec des experts internationaux et locaux pour garantir que le projet soit mené selon les standards internationaux », rassure-t-il.

Simandou, un projet pour l’avenir de la Guinée

En conclusion, Chris Aitchison a tenu à souligner l’ambition à long terme du projet Simandou :
« Nous construisons bien plus qu’une mine. Nous construisons des partenariats, des opportunités et un avenir commun avec les Guinéens », se réjouit-il.

« Voir de jeunes Guinéens impliqués dans la construction de cette infrastructure nationale est l’un des moments les plus marquants de ma carrière », dit-il.

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

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