Poursuites engagées contre Chérif Bah à la Crief : Une volonté de « discréditer » un opposant politique de premier plan, selon l’UFDG

Ibrahima Chérif Bah, vice président de l'UFDG

CONAKRY- L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a donné sa position par rapport à l’ouverture « rocambolesque » d’un procès à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), visant un de ses vice-présidents. En l’occurrence, Ibrahima Chérif Bah, ancien Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG). Jusqu’à l’arrivée des militaires au Pouvoir en septembre 2021, il était en détention ainsi que d’autres figures politiques.

Le dossier ouvert à la Crief fait état d’un présumé détournement de 10 millions de dollars. Mais ce jeudi 23 janvier 2025, l’UFDG a relevé que c’est un dossier déjà classé sans suite, vieux de plusieurs décennies qui a été exhumé.

« Les Guinéens avaient placé de grands espoirs dans la création de la CRIEF, espérant qu’elle serait un rempart contre la corruption et les détournements de fonds publics. Malheureusement, cet espoir s’est vite dissipé. Au lieu d’être un outil de justice, la CRIEF semble s’être muée en instrument de répression politique, servant à intimider les opposants et à consolider un pouvoir autoritaire.

L’affaire de M. Chérif Bah, Vice-président de l’UFDG est emblématique de cette dérive. Un dossier vieux de plusieurs décennies, déjà classé par le passé faute de preuves, est ressorti des cartons de manière opportuniste. Ce ciblage ne peut s’expliquer que par une volonté de discréditer un opposant politique de premier plan », a réagi l’UFDG, à travers le Conseiller Chargé de communication de Cellou Dalein Diallo.

Souleymane Souza KONATE souligne qu’il est urgent de rappeler que la justice doit être au service de tous et non d’un clan. Elle doit être indépendante, impartiale et transparente, enchaine-t-il. Or, déplore le Président de la commission Communication de l’ANAD, les pratiques actuelles de la CRIEF vont à l’encontre de ces principes fondamentaux.

« En instrumentalisant la justice, le régime en place sape les bases de l’État de droit et alimente un climat de méfiance généralisée. Les Guinéens aspirent à une justice qui protège les droits de tous, qui lutte contre l’impunité et qui garantit l’égalité de tous devant la loi. Il est inacceptable que des citoyens soient persécutés pour des raisons politiques, tandis que des scandales financiers impliquant des proches du pouvoir restent impunis », dénonce ce proche de de Cellou Dalein Diallo

L’UFDG demande « instamment aux autorités » de mettre fin à « ces dérives et de garantir » le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. « La Guinée a besoin d’une justice qui réconcilie, qui unit et qui donne à tous les citoyens la possibilité de vivre dans la dignité et la sécurité », a martelé M. Konaté.

Nous y reviendrons !

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 23 janvier 2025 11:01

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