Mines : Enquête sur le bras de fer opposant Alpha Condé au milliardaire israélien Beny Steinmetz…

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CONAKRY- Le milliardaire israélien, Steinmetz financerait-il certains opposants guinéens en vue de renverser le régime du président Alpha Condé ? Oui estime le journal français “La revue“.

Dans sa parution du numéro 35, ce journal a révélé les enquêtes sur l’acquisition “frauduleuse“ du contrat de la société minière BSGR. Selon ce journal, Beny Steinmetz qui n’a pas apprécié la façon dont le président Alpha Condé a récupérer toutes les concessions minières bradées durant les différents régimes qui se sont succédés à Conakry, a loué les services d’une société de relations publiques de Palm Beach en Floride, FTI Consulting. Cette société a pendant alimenté des articles et des enquêtes très critiques dans la presse américaine et britannique contre la gouvernance d’Alpha Condé qu’on accuse d’affairisme avec son fils Mohamed Condé. FTI aurait même encouragé à soutenir les principaux opposants au régime Condé comme Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré.

Comment BSGR est arrivé en Guinée ?

Selon la “Revue“, le groupe BSGR est entrée  en Guinée en 2005 à l’affût de nouvelles opportunités. Le groupe fera recours à des intermédiaires en mesure de l’introduire auprès des décideurs locaux. On peut citer par exemple, le diamantaire israélien Victor Kenan, les Franco-Israéliens Michael Noy, Frédéric Cilins et Avraham Lev Ran. Afin de faciliter les choses, ces trois derniers hommes d’affaires s’associent à travers une société dénommée Pentler Holdings à BSGR-Gunée dont ils acquièrent 17,5% des parts.

En 2006, le groupe s’implante sur le mont Simandou à la recherche de diamant, mais très vite, il constatera qu’au lieu de cette pierre précieuse, il y a là du fer. Mais, cette “merveilleuse“ découverte se tardera pas à se transformer en un véritable “cauchemar“ pour le groupe BSGR qui se rendra finalement compte que les parcelles qui lui sont attribuées appartiennent à la société Rio Tinto, détentrice des permis sur les blocs 1, 2, 3 et 4.

BSGR tente de se rapprocher du Général président Lansana Conté

Pour mieux se rapprocher du président guinéen d’alors, le Général Lansana Conté qui était malade et qui ne savait pratiquement dans quel monde il vivait, Cilins embauche un certain Ibrahima Sory Touré comme vice-président et responsable des relations publiques. Ce dernier n’est autre que le frère de la puissante dame Mamadie Touré, quatrième femme du Général président Lansana Conté.

Comme le démontre une vidéo toujours disponible sur Youtube et extraite du journal télévisé guinéen du 20 septembre 2006, Mamadie Touré a eu tout le staff de BSGR à ses pieds.

Quelques mois plus tard, le ministre guinéen des mines de l’époque, exprime son agacement envers Rio Tinto, soupçonné de geler le gisement de Simandou pour le protéger de la concurrence. En juillet 2008, les permis 1 et 2 sont purement et simplement annulés. En décembre 2008, BSGR se voit attribuer ces deux blocs.

Cependant, BSGR n’a pas eu le temps de faire avaliser par le désormais ancien président Lansana Conté, décédé en décembre 2008, la convention de base sur Zogota.

Le “bouillant“ Capitaine Moussa Dadis Camara entre en scène

Mahmoud Thiam qui va devenir ‘homme de Beny Steinmetz à Conakry est aussitôt nommé ministre des mines et de la géologie par la junte militaire qui s’est emparé du pouvoir au lendemain du décès du Général Lansana Conté. Selon un réquisitoire dressé par le comité technique piloté par un certain Nava Touré, Mahmoud Thiam aurait été non seulement un salarié de BSGR, mais aussi un distributeur de liquidités pour le compte du groupe auprès des membres de la junte militaire au pouvoir.

Pour redynamiser ses liens avec le milliardaire Beny Steinmetz, Mahmoud Thiam n’hésitera pas à l’inviter en Israël au mariage de sa fille.  

Arrivée de Alpha Condé au pouvoir

En décembre 2010, un personnage politique qui a toujours dénoncé la gestion de ses prédécesseurs, qu’il qualifie de “calamiteuse“, arrive au pouvoir avec pour ambition principale, mettre un terme à l’exploitation frauduleuse et fantaisiste des mines guinéennes. Très tôt, le numéro un guinéen affichera sa volonté de revisiter le code minier et voir aux peignes fins comment tous les contrats ont été ficelés.

Après l’enquête menée par le comité piloté par Nava Touré, deux hommes du richissime Georges Soros, deux autres américains et l’avocat de Scott Horton DLA, un certain Piper et l’ancien agent de la CIA Steven Fox, Alpha Condé changera d’avis. “Je n’ai rien contre vous, mais je dois défendre les intérêts de la Guinée“ dira le chef de l’Etat guinéen au cours d’un entretien qu’il a eu avec l’homme d’affaires Steinmetz. Ce dernier déclarera d’ailleurs : “Ce président n’est pas intéressé par l’argent, ça va être compliqué“.

A en croire à l’enquête réalisée par le journal “La revue“, le milliardaire israélien loue alors les services d’une société de relations publiques de Palm Beach en Floride, FTI Consulting. Pendant plusieurs mois, FTI alimente des articles et des enquêtes très critiques dans la presse américaine et Britannique contre la gouvernance d’Alpha Condé, mettant en cause l’affairisme supposé de son fils Mohamed Condé.

En octobre 2012, Nava Touré, président du comité de revue des contrats miniers fait parvenir aux représentants de VGB, une lettre dans laquelle il détaille 25 “irrégularités“  possibles dans l’acquisition des blocs 1 et 2 de Simandou.

Nous y reviendrons !

Africaguinee.com avec le journal “La revue“

Créé le 11 septembre 2013 22:06

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