Migrants en détresse : La tension monte au Niger, plusieurs blessés lors d’une manifestation

AGADEZ-Alors que l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) appelle à une action urgente pour prévenir l’escalade des crises au Niger, de violentes manifestations ont éclaté ce samedi 2 septembre 2023 dans un camp de migrants. Des milliers de migrants subsahariens dont des Guinéens sont en attente de leur rapatriement dans ce pays, mis sous embargo depuis le 30 juillet dernier par la CEDEAO.

La révolte a éclaté dans le camp situé dans le département de Tchirozérine à 900 kilomètres au nord-est de Niamey. Selon l’Agence onusienne, il y a actuellement 1 742 Guinéens dans ses centres de transit au Niger. Concernant la révolte de ce samedi, Africaguinee.com a pu recueillir le témoignage d’un migrant guinéen. Il décrit une souffrance indescriptible alors que la tension ne cesse de monter.

« Nous sommes au Niger, ici ce n’est que la souffrance. Ce matin la police a tiré des gaz lacrymogènes sur nous. Ici dans le campo de l’OIM, il y a eu des blessés et des arrestations« , a expliqué Ben Ali BADRA Camara.

Des gaz lacrymogènes

L’Organisation Internationale pour les Migrations appelle à l’ouverture d’un couloir humanitaire dans l’urgence et à renforcer la mobilisation des ressources pour faire face à la crise. Une crise exacerbée par les troubles politiques (coup d’Etat) qui ont débuté fin juillet au Niger.

Selon ce migrant guinéen la surpopulation dans le camp est l’une des causes de la révolte des migrants. « Il y a eu des manifestations parce que les migrants veulent rentrer chez eux. Le nombre est trop élevé ici. Et, la souffrance des gens ne cesse d’augmenter. A cela s’ajoute la tempête, la pluie, le soleil et autres sans compter le problème d’agression. Il y a eu plusieurs blessés qui sont admis dans les infirmeries de l’OIM. Pour l’heure, je ne peux pas les dénombrer parce que je n’ai pas été autorisé à accéder à l’infirmerie « , a précisé Ben Ali BADRA Camara.

 

Ce migrant porte-parole des Guinéens bloqués dans ce camp appelle les autorités de Conakry à agir, vite et maintenant.

« Nous demandons une fois encore aux autorités guinéennes de réagir à fin que nous puissions rentrer chez nous. Nous lançons encore un appel à l’endroit des autorités guinéenne, au Président de la République et son ministre des affaires étrangères qu’ils puissent nous ramener à la maison, en Guinée », a lancé le jeune migrant.

Ben Ali Badra Camara, porte-parole des migrants guinéens au Niger

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 710 000 personnes, dont des réfugiés, des demandeurs d’asile et des personnes déplacées à l’intérieur du pays, sont déplacées au Niger.

Environ 5 000 migrants principalement originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, recevant une assistance dans les sept centres de transit de l’OIM, attendent une aide au retour volontaire, tandis que 1 400 autres attendent de l’aide en dehors de ces centres.

Dans un entretien à Africaguinee.com, le directeur général des Guinéens établis à l’étranger a annoncé que le processus de rapatriement allait débuter en ce mois de septembre.

Nous y reviendrons !

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel: (00224) 664 72 76 28

Créé le 2 septembre 2023 14:16

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