A l’ONU, Trump menace de «détruire» la Corée du Nord

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Le président américain s'en est fermement pris mardi devant l'ONU à la Corée du Nord, un «régime vicieux», menaçant de «détruire totalement» ce pays en cas d'attaque de Pyongyang.

Le président américain Donald Trump a menacé mardi de «détruire totalement» la Corée du Nord et de remettre en cause l'accord nucléaire avec l'Iran, dans un discours belliqueux devant l'Assemblée générale de l'ONU. Egalement présente à New York, la présidente de la Confédération Doris Leuthard a plaidé en faveur d'une ONU «forte» et «performante».

Alors que le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait ouvert les débats en plaidant pour un «monde sans armes nucléaires» et une «solution politique» à la crise coréenne, le président américain s'en est pris violemment au «régime vicieux» de Pyongyang. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un s'est embarqué dans «une mission-suicide», a lancé le président américain, le qualifiant à nouveau d'«homme-fusée».

Dénonçant les «Etats voyous» qui «violent tous les principes sur lesquels reposent les Nations unies», Donald Trump a également attaqué l'Iran. Il a à nouveau dénoncé l'accord signé par les grandes puissances avec Téhéran pour encadrer le programme nucléaire de ce pays et s'assurer qu'il ne serve pas à le doter de l'arme atomique.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a aussitôt dénoncé un «discours de haine» tandis que son président Hassan Rohani, qui s'exprimera mercredi à la tribune de l'ONU, a estimé que plus personne ne fera confiance aux Etats-Unis si Washington se retire de l'accord. A l'inverse, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué le discours «le plus courageux» jamais entendu «en plus de trente ans d'expérience avec l'ONU».

Vision unilatéraliste

Pyongyang et Téhéran sont les «deux bêtes noires» des Etats-Unis depuis l'arrivée à la Maison Blanche en janvier du milliardaire américain. Parmi ses autres cibles, le Venezuela. Le président américain a dénoncé une «situation inacceptable» dans la «dictature socialiste» du président Nicolas Maduro.

Le chef de la diplomatie vénézuélienne lui a répondu en l'accusant de reprendre des théories «racistes».

Donald Trump, qui avait salué lundi les nobles objectifs de multilatéralisme de l'ONU tout en dénonçant sa «bureaucratie», a également averti qu'il «placerait toujours l'Amérique d'abord» et que l'armée américaine serait «bientôt plus forte que jamais».

Des pays «indépendants» et «forts» sont à la base de l'ordre mondial, a-t-il fait valoir, défendant une vision unilatéraliste du monde.

Pas de chacun pour soi

Par contraste, Antonio Guterres a averti contre le risque de guerre avec la Corée du Nord et appelé, en début de journée, le Conseil de sécurité «à maintenir son unité» car «seule l'unité permettra de dénucléariser la Péninsule coréenne et (…) créer la possibilité d'un engagement diplomatique pour résoudre la crise».

Au rang des autres orateurs s'exprimant mardi à la tribune des Nations Unies figurait notamment la présidente de la Confédération, Doris Leuthard. Elle a plaidé en faveur d'une ONU «forte» et «performante». «Le 'chacun pour soi' n'est pas une option envisageable».

«Aucun pays, aucun acteur sur la scène mondiale n'est en mesure de trouver, seul, les réponses aux défis d'aujourd'hui», a souligné Doris Leuthard. Trop grands et trop complexes, ils concernent l'ensemble de la communauté internationale. «Qu'il faille encore le rappeler à l'heure actuelle est un signe qui doit nous alerter!», a-t-elle lancé.

Accord pas renégocié

S'exprimant pour la première fois dans l'hémicycle des 193 Etats membres des Nations unies, le président français Emmanuel Macron s'est lui fait le chantre d'un «multilatéralisme» plus efficace, s'opposant clairement à son homologue américain sur plusieurs sujets-clés, dont l'Iran et le climat.

Outre le texte sur l'Iran, le président français a défendu l'accord de Paris de 2015 sur le climat et visant à limiter le réchauffement de la planète: il «ne sera pas renégocié» malgré le retrait américain, a-t-il affirmé tout en laissant la porte «ouverte» aux Etats-Unis s'ils changeaient d'avis. Mais Donald Trump a passé sous silence dans son discours ce sujet crucial.

Emmanuel Macron a aussi dénoncé le «nettoyage ethnique» contre la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie, une crise comparée par le Nigérian Muhammadu Buhari au génocide de 1994 au Rwanda et aux massacres de 1995 en Bosnie.

Le président français a en outre appelé de ses voeux la création d'un «groupe de contact» réunissant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et les «parties prenantes» au conflit en Syrie, pour favoriser une solution politique. Sans faire de sa destitution un préalable, le chef de l'Etat français a estimé que le président syrien Bachar el-Assad était «un criminel» qui «devra être jugé».

AFP

Créé le 20 septembre 2017 09:56

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