L’émir de Dubaï a fait enlever ses deux enfants et menacé l’une de ses épouses

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Les conclusions d'un juge londonien ont été rendues dans le cadre d'une bataille judiciaire entre Mohammed ben Rachid al-Maktoum et la princesse Haya.

La princesse Haya avait créé la sensation à l'été 2019 lorsqu'elle avait décidé de fuir les Émirats arabes unis avec ses deux enfants pour rejoindre Londres. Jeudi, la justice britannique a statué que son époux, l'émir de Dubaï, a commandité l'enlèvement de deux de ses filles et « intimidé » la princesse. Ces conclusions d'un juge londonien ont été rendues dans le cadre d'une bataille judiciaire entre Mohammed ben Rachid al-Maktoum, 70 ans, qui est également chef du gouvernement des Émirats arabes unis, et la princesse Haya, 45 ans.

Cette dernière était devenue en 2004 la sixième épouse du souverain émirati de 70 ans. Elle a lancé une procédure inédite contre son époux, qui a selon elle divorcé en secret début 2019. Elle demande au juge aux affaires familiales de la Haute Cour de justice de Londres à bénéficier d'une mesure de protection contre un mariage forcé qui pourrait concerner un des enfants du couple. Elle a aussi demandé une mesure de protection contre des brutalités et réclamé la garde de ses enfants.

Cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum réclame, de son côté, le retour de ses enfants aux Émirats. Dans des conclusions sur certains points de procédures, le juge estime que l'émir « a agi, à partir de fin 2018, d'une manière visant à intimider et effrayer » la princesse. Dans cette procédure, la princesse Haya demandait à la justice de se prononcer notamment sur le sort de deux filles, Shamsa et Latifa, que l'émir a eues avec une autre épouse.

Mohammed ben Rachid al-Maktoum réfute

Selon le juge, Cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum « a commandité et orchestré » l'enlèvement de ces dernières. Dans un communiqué, l'émir a dénoncé un jugement qui « inévitablement ne relate qu'un côté de l'affaire » et « ne protège pas [ses] enfants de l'attention des médias », appelant au respect de la vie privée de sa famille.

En mars 2018, Latifa al-Maktoum, 32 ans, annonçait dans une vidéo diffusée sur YouTube vouloir fuir son pays. Au bord des larmes, elle disait avoir été « torturée », et « emprisonnée pendant trois ans » par son père après une première tentative d'évasion alors qu'elle n'était qu'adolescente en 2002, critiquant un « père qui ne pense qu'à son image » et qui a « détruit les vies de tant de personnes ».

« Je fais cette vidéo au cas où cela échouerait », disait-elle. La vidéo a été publiée car la tentative, digne d'un thriller en eaux troubles et lancée le 24 février 2018 a, en effet, échoué de manière spectaculaire. Le gouvernement à Dubaï a fini par rompre son silence sur cette affaire rocambolesque le 17 avril 2018, confirmant que la princesse avait été « ramenée » auprès de sa famille et qu'elle allait « bien ». À 18 ans seulement, sa sœur Shamsa, qui serait née en 1981, avait tenté de fuir son père en 2000 alors qu'elle était en vacances en Angleterre. Selon le récit de Latifa, la jeune fille a été retrouvée après deux mois de fuite, « droguée », ramenée à Dubaï en jet privé et « enfermée ».

AFP

Créé le 6 mars 2020 07:46

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