Guinée : Un « attentat déjoué in extremis » à Conakry…(Damantang)

CONAKRY-Un "attentat" a été déjoué in extremis à Conakry par les forces de l’ordre ! Le samedi 21 mars, veille du double scrutin législatif et référendaire, un véhicule rempli d’explosifs a été conduit à une station service, située à Dixinn. Mais fort heureusement, l’engin  a été repéré avant que le pire ne se produise. L’annonce a été faite ce lundi 23 mars 2020 par le ministre de la sécurité et de la protection civile. Damantang Albert Camara a indiqué que l’un des auteurs a été interpelé.  

« Samedi dernier, un véhicule a été trouvé garé à la station shell de Dixinn Ouasis. Il fallu 2 heures de temps pour le neutraliser. Il comprenait des grenades… C’est grâce à la population et la vigilance des agents de la station qui ont donné l’alerte au moment où les jeunes s’en fuyaient. On a pu interpeler un des poseurs des grenades. Ils envisageaient de jeter des cocktails Molotov sur la voiture pour la faire exploser », a expliqué le ministre de la Sécurité, avant de s’interroger sur les réelles motivations des auteurs de cet acte.

« Je ne sais si on se rend compte de la gravité de cette situation. Dans cette station service, il  n’y a pas la CENI, ni de référendum là-bas, il n’y a que de paisibles citoyens qui vaquent à leurs occupations qu’on a pris le risque d’assassiner par un attentat », a-t-il déclaré.

La Guinée est plongée dans une crise politique depuis octobre dernier, début des contestations contre le référendum constitutionnel qui a eu lieu ce dimanche dans un climat chaotique. Des scènes de violences sous plusieurs formes sont enregistrées pendant les manifestations. Le ministre de la sécurité prévient qu’aujourd’hui, énormément d’individus sont armés dans certaines zones de Conakry.

« Avant ça ce qui vient de se produire à Dixinn, on a tiré à l’arme à feu sur une citerne dans une station à côté d’une usine qui fait des produits hautement inflammables. Je ne comprends pas en quoi cela peut concerner le droit des citoyens à être consulter pour une constitution. Les semaines auparavant, on a interpelé plusieurs individus avec des armes de guerre dont des antichars. A Poredaka, on a assisté à une prise d’otage il y a deux jours. Mais je viens d’apprendre que les deux otages ont pu s’échapper parce qu’apparemment les ravisseurs ont été identifiés (…). Enormément d’individus sont aujourd’hui dans la zone de Kakimbo, Jean Paul 2 avec des armes très dangereuses », a averti le ministre de la sécurité.

A suivre…

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