Guinée : Koundouno répond amèrement à Lansana Kouyaté…

CONAKRY- L’activiste Sékou Koundouno, ne digère pas les critiques de l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté. Ce samedi 18 février 2023, le leader du PEDN (parti de l’espoir pour le développement national) a invité le responsable de la planification du FNDC auteur du mot d’ordre de la manifestation du 16 février soldée par trois morts, de ne pas rester en exil et jeter de l’huile sur le feu. Du berger à la bergère, Sékou Koundouno a répliqué à sa façon, dans une note qu’il a transmise à Africaguee.com.

« Non, Monsieur Lansana Kouyaté, je ne reste pas à l’étranger pour jeter de l’huile sur le feu. J’appelle des citoyens à exercer un droit qui leur est reconnu par la Charte de la transition. Dans tous les cas une telle déclaration venant de celui qui dit qu’appeler à manifester équivaut à envoyer des citoyens à la boucherie ne surprend guère.

Monsieur Lansana Kouyaté vient de confirmer la thèse longtemps défendue par les régimes précédents qui consiste à criminaliser l’exercice d’un droit. Et pourtant, c’est à la faveur d’une insurrection populaire qui s’est soldée par plusieurs morts qu’il est parvenu à occuper les fonctions de premier ministre en 2007.

Puisque Monsieur Lansana Kouyaté est devenu le porte-parole des putschistes, il ne lui reste plus qu’à leur demander de supprimer tous les droits et libertés fondamentaux. Dans tous les cas, il est très mal placé pour parler de personnes vivant à l’étranger et qui jetteraient de l’huile sur le feu. Lui qui est resté pendant plusieurs années en dehors de la Guinée en prétendant être un opposant à Alpha Condé.

En réalité, Monsieur Lansana Kouyaté est convaincu que même dans ses rêves les plus fous et même en l’absence de Alpha Condé, il ne sera pas élu président de la Guinée. Il s’emploie donc faire les yeux doux à la junte militaire pour obtenir ce qu’il ne peut avoir par les urnes. Mais qu’il sache que l’engagement des vrais militants pro-démocratie est et restera intacte ». 

Interdite par la junte, la manifestation organisée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), le jeudi 16 février a fait trois morts et plusieurs blessés à Conakry. Pour le président du PEDN, ces actes doivent cesser. L’ancien premier ministre a appelé l’ANAD, le RPG arc-en-ciel, le FNDC politique de venir autour de la table discuter avec le gouvernement.

« La transition là doit être un tremplin pour chacun de nous. De prendre là où ils l’ont laissée et de continuer ensemble. Il n’y a pas à exclure quelqu’un. Un Koundouno ne peut pas rester en exil, jeter de l’huile sur le feu. Qu’il rentre. On s’est connu, mais je crois que quelque part, il faut savoir raison garder », a déploré le leader du PEDN.

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com