Filles de « joie » agressées à Kipé, montée des VBG : Le Gouvernement hausse le ton !

CONAKRY- Face à l’escalade inquiétante des violences basées sur le genre (VBG) à travers le pays, le Gouvernement guinéen, à travers le -ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et le ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables-, a haussé le ton.
Dans un communiqué conjoint publié dans la soirée du dimanche 20 avril 2025, les ministres Yaya Kairaba Kaba et Charlotte Daffé ont exprimé leur « vive indignation » et leur détermination à mettre un terme à ce fléau.
Ces dernières semaines, une série de cas dramatiques a choqué l’opinion publique et mis en lumière la gravité de la situation. Parmi les faits les plus marquants figurent :
- Le meurtre atroce de Kadiatou Diallo, une marchande de Sanoyah, retrouvée calcinée le 7 avril dernier au kilomètre 36. Le principal suspect, en fuite, a été intercepté à la frontière guinéo-sierra-léonaise.
- Le décès de Dame Oumou Maïga à Conakry, consécutif à des violences domestiques présumées, selon les conclusions de l’autopsie. Son conjoint est actuellement suspecté.
- L’assassinat de Dame Adama Konaté à Kankan, dont l’auteur a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 30 ans, marquant une décision exemplaire de la justice.
- L’agression sauvage d’une jeune femme à Kindia, filmée et largement partagée sur les réseaux sociaux, désormais au cœur d’une procédure judiciaire en cours dans les juridictions compétentes.
- L’attaque survenue dans la nuit du 19 au 20 avril à Kipé, où un groupe de femmes, identifiées comme travailleuses du sexe, a été violemment agressé à proximité de l’école française.
Autant de faits qui, selon les deux ministères, ne sont que « la partie visible d’un phénomène préoccupant » qui mine la sécurité, la dignité et les droits fondamentaux des femmes et des filles en Guinée.
En réponse à cette montée de violence, les deux départements ministériels annoncent des mesures « concrètes ». Le ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables prévoit de saisir l’Agent Judiciaire de l’État (AJE) afin de se constituer systématiquement partie civile dans toutes les affaires liées aux violences faites aux femmes et aux personnes vulnérables.
De son côté, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme promet une tolérance zéro face à l’impunité, en assurant l’application rigoureuse des lois en vigueur.
Le garde des Sceaux, Yaya Kairaba Kaba et la ministre en charge de la Promotion Féminine, de l’enfance et des personne vulnérables Charlotte Daffé appellent solennellement « les autorités locales, les leaders communautaires, la société civile, les médias et tous les citoyens » à une mobilisation nationale contre les violences basées sur le genre.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 21 avril 2025 11:59Nous vous proposons aussi
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étiquettes: Guinée, Kipé, Prostitution, violences conjugales