Fatako (Tougué) : Un proviseur « violeur »?

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TOUGUE-Depuis quelques jours des élèves du collège-Lycée de Fatako, une sous-préfecture située à  50 kilomètres de Tougué centre expriment leur mécontentement contre le proviseur de l’établissement qu’ils accusent de corruption et d’abus sur les jeunes filles de l’école. Dans les journées du 1er et 2 janvier ils ont exprimé leur colère contre le sieur demandant son remplacement immédiat, a appris africaguinée.com.

Marouane Baldé, dénonce ce qu’il qualifie d’inacceptable : «  le proviseur est venu chez nous pour chercher des  filles et faire la corruption dans l’affaire de note ici à Fatako. Et si les filles refusent de sortir avec lui, il leur créé des problèmes à l’école. Nous avons informé le sous-préfet de nous aider à le remplacer mais rien n’est fait, nous sommes en position de dire que le sous-préfet le soutient. Le proviseur Alpha Oumar Sow  veut sacrifier l’éducation ici, nous demandons son départ. Nous avons exprimé notre mécontentement le 1er et le 2 janvier. Nous voulons mettre fin à ces mauvaises pratiques dans notre école », a expliqué à Africaguinee.com cet écolier.

Une jeune élève qui fait la 10ème année dit avoir été victime du proviseur à plusieurs reprises. «  Ce proviseur ne nous laisse pas tranquille ici surtout les filles. Après les évaluations de fin d’année, j’avais demandé si j’ai eu la moyenne avant d’aller en vacance à Conakry, le proviseur m’a dit que je suis pas admise pour la 10ème, il m’a demandé 100. 000gnf pour qu’il m’aide à passer. Finalement le professeur principal m’a dit que je suis admise et qu’il a même déposé les résultats à la direction. J’ai dit au proviseur au téléphone que j’ai ma moyenne, en ce moment j’étais à Conakry. Mais lui ne savait pas.  Il m’a dit de venir veiller avec lui à l’école à partir de 22heures. J’ai expliqué à des personnes qui m’ont dit que le proviseur est comme ça. Depuis qu’il a compris que ce qu’il veut ne marche pas avec moi, il veut m’isoler  à l’école, même s’il me voit avec quelqu’un, il dit à ce dernier de me laisser tranquille. D’autres filles sont victimes comme ça. Même si tu as des problèmes en famille, il s’appuie sur ça pour te faire des règlements de compte une fois à l’école, pourtant c’est l’école qu’il gère ce n’est pas nos familles. Nous demandons son départ » a témoigné sous anonymat cette élève de la 10eme à Fatako

Le sous-préfet de Fatako Sadio Keita joint au téléphone confirme le bruit au collège-lycée de Tougué, mais estime que les jeunes qui s’insurgent contre le proviseur ont été manipulés. Pour lui il n’y aucune preuve pour le moment : «  c’est vrai, depuis quelques jours certains jeunes sont mécontents contre le proviseur de Fatako, on l’accuse de certaines pratiques, mais  il y a des choses qui ne sont pas claires dedans ; c’est des jeunes manipulés. Actuellement le problème est en train d’être gérer par le DPE de Tougué. J’ai dit aux jeunes d’écrire je vais transmettre à qui de droit, mais ils ne l’ont pas fait. Tu ne peux pas accuser quelqu’un sans preuve. Certains m’accusent de vouloir couvrir le proviseur mais depuis 7 ans je suis là, jamais je n’ai fait de partialité dans ma gestion », s’est défendu le sous-préfet.

Le proviseur concerné Alpha Oumar Sow, réfute toutes les accusations portées contre sa personne. Selon lui, les quelques élèves qui réclament son départ sont manipulés par des personnes qui sont à l’ombre. Il reconnait cependant tacitement qu’il fait de la corruption pour les classes intermédiaires.  

« c’est archi faux, tout ce qui se dit contre ma personne, si je vends des notes c’est pour les classes intermédiaires alors pour le brevet et le bac ce n’est pas sous mon contrôle, les brillants résultats pendant les examens depuis 2014 que j’enregistre ici le prouvent abondamment. Parlant des filles qui m’accusent de vouloir des relations  forcées avec elles, je connais la déontologie de l’éducation donc je ne le ferai pas. Mas des gens sont venus distribuer de l’argent aux enfants pour porter atteinte à ma dignité et mettre en mal avec ma hiérarchie. Même des paysans sont venus à l’école pour ça. Je ne citerai personne mais vous finirez par comprendre que c’est une manipulation. Sinon il n’y a aucune preuve de tout ce qu’ils disent. Je me réserve de dire que c’est une manipulation politique pour le moment, mais au moment venu, tout le monde sera édifié », s’est défendu M. Sow.

En attendant le dossier est dans les mains du directeur préfectoral de l’éducation pour trouver une solution urgente afin que les cours continuent à Fatako sans perturbation.

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 664 93 45 45

Créé le 5 janvier 2018 12:47

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