Déguerpissement à Conakry : Pourquoi la ‘’casse’’ de Madina a été épargnée ?

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CONAKRY-Pendant que les grandes artères et les marchés qui longent les rues de Conakry sont désengorgées par la police nationale depuis quelques jours, le marché spécialisé dans la transaction des  pièces et moteurs recyclés de la ‘’Casse de Madina’’  résiste à la ‘’furia’’ des autorités nationales.


La décision du tout nouveau directeur National de la Police, Bangaly Kourouma de débarrasser  la capitale guinéenne des baraques et autres kiosques qui bordent la voirie urbaine, semble ne pas concerner tout le  monde.

En effet depuis le lundi 07 Décembre 2015, les propriétaires de ces aires de négoces sont soumis à ces  destructions, pour dégager les emprises de la grande route.

Des véhicules en ruine superposés les uns contre les autres, des pièces détachées qui obstruent le passage par endroit créant des bouchons interminables, des baraques qui se côtoient le long de l’autoroute ‘’Fidel Castro’’. Voici le  constat qui se dessine sur cet axe situé entre la commune de Matam et le grand centre de négoce de Madina.

Après cette décision exécutoire du directeur national de la police de rendre fluide la circulation  dans cette agglomération de près de deux millions d’habitants, partagés entre bouchons interminables et ‘’embouteillage monstres’’, voici cette partie non moins négligeable de Conakry  qui peine encore à se mettre en branle. Et pourquoi donc ?

 Cette hésitation de la part des autorités à mettre en œuvre la décision de détruire ce centre  est perçue par de nombreux observateurs comme une résistance de la part des occupants à quitter les lieux.

Interpellés, par notre reporter qui a sillonné  ‘’la casse’’ ce mercredi 9 décembre 2015,  la plupart des occupants de ce lieu  disent ne pas être concernéq par cette décision.

‘’ Ici, nous sommes  à bonne distance de la route, on ne gêne personne. On s’occupe de notre travail pour chercher notre pain quotidien au lieu de rester dans le quartier à ne rien faire’’ a indiqué Moussa Konaté, vendeur de pièces rencontré à dixinn  gare, au micro d’Africaguinée.com.

Plutôt réticent, la grande majorité a refusé de s’exprimer au vue de notre micro, en nous lançant parfois des invectives. ‘’ Les journalistes déforment tout ce qu’on leur dit. Allez dire au président que la casse est derrière lui, mais ici on est là depuis belle lurette et par conséquent aucune personne ne peut nous expulser’’, a laissé entendre ce sexagénaire à la barbe blanche, entouré de plusieurs jeunes hargneux.

Entre la direction de la police et ces commerçants qui se réclament être proches du pouvoir en place (la casse reconnue pour être un fief du RPG à Conakry), qui prendra le dessus ? En attendant de voir l’épilogue de ce scénario qui se profile à l’horizon, les services de police  continuent à démolir tous les  obstacles qui sont sur l’emprise de la route.

 

BAH Boubacar LOUDAH

Pour Africaguinee.com

Tel: (+224) 655 31 11 13

 

Créé le 11 décembre 2015 12:26

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