Crimes économiques : Pourquoi Charles Wright veut opérer des changements à la Crief ?

CONAKRY-« La CRIEF connaîtra un changement majeur… », a annoncé en début de semaine, le Garde des Sceaux Charles Alphonse Wright. Moins de deux ans après sa mise en place, la Cour de Répression des Infractions économiques et financières, une juridiction spéciale mise en place par la junte pour « réprimer » les crimes économiques semblent avoir montré des failles dans son fonctionnement. Elle va connaître des changements majeurs.

Cette Cour anti-corruption va éclater en deux. Il y aura dorénavant deux degrés de juridictions à la Crief. A savoir : un tribunal qui portera le nom de TRIEF (Tribunal de répression des infractions économiques et financières) et une Cour dont le nom CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières) sera maintenu. Les parquets de ces deux juridictions seront animés par deux Procureurs Spéciaux.

Selon nos informations, le projet de Loi portant sur la »réorganisation » de la Crief a déjà été finalisé du côté de la chancellerie. Il sera présenté très prochainement en conseil interministériel par le ministre de la Justice, ensuite au conseil des ministres puis défendu pour adoption au CNT qui fait office de parlement de la Transition.

Pourquoi en moins de deux ans, le Gouvernement veut changer le fonctionnement de la Crief ? L’ordonnance mettant en place la CRIEF indique cette juridiction a compétence sur tout dossier dont le montant dépasse un milliard de francs guinéens. Une disposition vague qui fait qu’actuellement toute sorte de dossiers quelquefois opposant des particuliers se retrouve au parquet spécial de cette Cour. Or, l’objectif premier, apprend-on, des autorités ayant justifié la mise en place de la Crief, c’est surtout de réprimer les délits économiques en lien avec les biens publics.

« On a l’impression que la Crief est devenue un fourre-tout où toute personne ayant un conflit financier avec un particulier dont le montant est égal ou supérieur à un milliard vient se retrouver à la Crief. Or l’essence même de la mise en place de cette Cour, c’est la répression des délits en lien avec la chose publique. Aujourd’hui, la Crief est engorgé par des dossiers de toute nature…c’est pourquoi il est nécessaire d’opérer ce changement », explique une source judiciaire.

Après la mutation qui sera opérée, le Tribunal de répression des infractions économiques et financières s’occupera essentiellement des affaires au premier degré, indique notre source, qui assure que ce changement permettra de fluidifier le traitement et l’évacuation des dossiers qui atterrissent à la CRIEF.

A suivre…

Africaguinee.com

Créé le 31 mai 2023 11:34

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