Conakry: Lancement des journées de sensibilisations et d’informations contre les VBG…

Des membres du réseau des femmes africaines ministres et parlementaires de Guinée

CONAKRY- Le réseau des femmes africaines ministres et parlementaires de Guinée a lancé ce mercredi 8 décembre 2021 les journées de sensibilisations contre les violences faites aux femmes.

Durant trois jours, les 8, 9 et 10 décembre 2021, le REFAMP/G organisera des journées de sensibilisations et d'informations contre les violences faites aux femmes dans toutes les 5 communes de la capitale Conakry et plusieurs autres villes de l'intérieur du pays. 

Dans son discours de circonstance, la Présidente du REFAMP/G a expliqué qu'un rapport de l'OMS a indiqué que les femmes qui ont été victimes de violences physiques ou sexuelles courent un risque accru de l'ordre de 16% d'avoir un bébé présentant un poids insuffisant à la naissance. Elles sont au moins deux fois plus susceptibles de subir un avortement, et dans certaines régions, présentent 50% plus de risques de contracter le VIH.

"En guinée, les VBG se manifestent sous des formes différentes : violences physiques, psychologiques, sexistes et sexuelles, et, qui se font dans les familles, les communautés, au travail et dans les écoles. Et cela touche toutes les catégories intellectuelles, analphabètes, couches aisées, pauvres, urbaine et rurale. L'Enquête nationale sur les violences basées sur le genre de 2009 révèle que 92% des femmes âgées de 15-64 ans ont été victimes une fois au moins d'un acte de violence (coups et blessures, viol, harcèlement, proxénétisme, mutilations génitales féminines, mariages précoces et forcés, rites liés au veuvage), avec des variations régionales", a expliqué Madame Sy Mariama Satina Diallo. 

Selon toujours, la Présidente du REFAMP/G, l'impunité dont jouissent les agresseurs et la peur engendrée par leurs actes affectent toutes les femmes et toutes les filles victimes. 

"Malgré le travail considérable accompli par les gouvernements et les partenaires, de nombreuses femmes et filles victimes de violences n'ont toujours pas accès aux services essentiels qui assurent leur sécurité, leur santé et leur accès à la justice. Il est donc impératif qu'une mobilisation à tous les niveaux se manifeste pour répondre à ces besoins, en déclinant des orientations pour améliorer l'accès des victimes aux services essentiels et garantir la qualité de ces services, en mettant l'accent sur la santé, la justice, l'aide juridique et les services sociaux", a ajouté Mariama Diallo. 

Présente à cette cérémonie de lancement, la Directrice générale de l'office de protection du genre, de l'Enfance et des mœurs (OPROGEM) a rappelé que désormais le délai du viol est imprescriptible. 

"Le viol est une infraction à la loi pénale qui se trouve sur la chaîne des violences basées sur le genre. C’est le maillon fort sur la chaîne des violences basées sur le genre. C'est pourquoi le législateur a tenu compte de cet aspect. Avant le délai de prescription du viol était de 10 ans mais avec la révision du code pénal, le code de procédure pénale et le code l'enfant, le délai du viol est imprescriptible", a expliqué la Directrice générale de l'office de protection du genre, de l'Enfance et des mœurs (OPROGEM) avant de donner les statistiques des cas de viol en Guinée ces deux dernières années. 

"En 2020, nous avons enregistré 374 cas de viol sur toute l'étendue du territoire national. Du janvier au 31 octobre 2021, nous avons enregistré 199 cas de viol", a ajouté Commissaire Marie Gomez. 

Oumar Bady Diallo 

Pour Africaguinee.com 

Tel : (00224) 666 134 023

Créé le 9 décembre 2021 09:41

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