Bourbier Faranah-Dabola : La circulation interrompue depuis deux jours (témoins)

FARANAH- La circulation est interrompue sur le tronçon Faranah-Dabola (108 km) depuis deux jours. Des usagers interrogés par Africaguinee.com décrivent un calvaire indescriptible. A Dansokoya, district situé à 43 km de la commune urbaine de Faranah, une cinquantaine de véhicules sont bloqués. L’axe est devenu un vrai bourbier…impraticable.

Joint au téléphone par notre correspondant basé dans la région, Dansoko Samoura, le président de la jeunesse de Dansokoya dépeint le calvaire. « C’est une situation très délicate que les passagers et nous-mêmes vivons actuellement. Avant-hier j’avais demandé à la jeunesse de se mobiliser pour qu’on fasse de notre mieux, hélas. La circulation est donc interrompue depuis deux jours. Quelques jours avant, les véhicules se faisaient tirer comme des charrettes. Malheureusement, deux camions sont embourbés interrompant ainsi la circulation dans les deux voies, exception faite pour les motos et les piétons qui s’en sortent avec toutes les peines. »

Ousmane Sangaré conducteur d’un des camions embourbés raconte sa mésaventure : « Moi je viens de Kissidougou pour Kankan. J’ai emprunté ce tronçon pensant que la traversée allait être moins difficile par rapport au tronçon Kissidougou-Tokounou via Kankan, actuellement impraticable, malheureusement je suis à mon troisième jour ici. J’ai tout fait avec mes apprentis ; impossible. Je lance un appel au gouvernement pour prendre en compte cette situation car j’ai constaté que la circulation est assez dense sur ce tronçon. Plusieurs véhicules en provenance de la forêt passent par là pour rallier Conakry via Dabola ».

Djoumé Diakité, un passager en provenance de N’zérékoré raconte le calvaire des usagers : « Nous sommes actuellement bloqués ici depuis hier soir, on a trouvé plusieurs véhicules stationnés ici. Il n’y a pas de passage parce que deux camions sont embourbés. J’ai dénombré plus de 46 bus sans compter les autres stationnés de l’autre côté de la route donnant lieu à d’énormes embouteillages. Les usagers ont sollicité la grue d’une société qui était de passage pour aider à débloquer la situation. Ils étaient obligés de contribuer pour le carburant mais jusqu’à présent il n’a réussi à tirer qu’un seul mini bus. Quant aux gros porteurs, jusque-là il n’y a aucune solution ».