Alpha Condé peut-il vendre l’image de la Guinée ? (Opinion)

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Lors de la fête internationale de la jeunesse en répondant à ses opposants notre professeur national président de la République a déclaré qu’il plaise ou non il va voyager pour vendre l’image de la Guinée. C’est certainement une bonne chose de vendre l’image de son pays mais un vendeur et sa famille ne peuvent trouver leur compte que quand la marchandise qu’il propose se vend à moindre frais.

Hors depuis 2011 le professeur Alpha condé est attelé à vendre l’image de marque de notre pays et jusqu’à présent notre Guinée n’a avancé à ma connaissance, que dans la fourniture du courant électrique de la capitale et cela grâce à Kaleta qui nous a certainement mis sur le dos de lourdes dettes à rembourser par nous et par nos descendants.

Combien de voyages le président Alpha Condé a effectués à l’extérieur depuis qu’il est à Sékoutouréa ? Combien cela a coûté au contribuable de notre pays et qu’est que tout cela a apporté à la Guinée ?  Sa marchandise Guinée se vend –elle à sa satisfaction et à la satisfaction du peuple ?

      La Guinée est- elle vendable avec l’état dans lequel nous la connaissons actuellement ?

–         Des crises politiques insolubles générées par des engagements jamais respectés, des élections mal organisées avec des fraudes récurrentes et des retards hors série suivis de contestations permanentes ;

–         Un tissu social déchiqueté avec des ethnies dressées les unes contre les autres par une politique de diviser pour gagner et régner suivi d’exclusions ethnique et régionaliste terreau fertile aux conflits ;

–         Des institutions dites républicaines en mal de  crédibilité complètement inféodées à l’exécutif ;

–   Une administration incompétente et corrompue jusqu’aux os régie par l’ethnocentrisme, le régionalisme et l’impunité ;

–         Un réseau routier en total ruine du dernier hameau jusqu’aux portes de la présidence ;

–         Une capitale envahie par les ordures et les eaux d’égouts qu’on  arrive point à gérer depuis notre indépendance ;

–         Un transport anarchique où le respect des règles modernes attendra peut être des siècles ;

–         Une justice corrompue et décriée qui a amené la population à prendre la tradition de se rendre elle-même justice ;

–         Une insécurité tous les jours grandissante dans la capitale et à travers l’ensemble du pays.

–    Des services sociaux de base quasi- inexistant et très médiocres pour les quelques rares qu’on rencontre ;

–         Des sociétés minières jadis implantées ou en voie d’implantation qui ferment et qui quittent le pays;

des violations permanentes de droits de l'homme toujours impunies.

Voila  en ramassé la Guinée que notre professeur se démène à vendre à  l’extérieur.  Quand on sait que ces situations sont  minute par minute relayées part des médias nationaux et internationaux (radios, journaux écrits, sites internet et réseaux sociaux) qui informent le monde entier sur ce qui se passe dans notre pays, je me demande par quelle baguette magique notre professeur président pourra trouver des acheteurs de l’image de notre pays qu’il dit en train de vendre.

Les quelques peu de clients  qu’il convaincrait à l’extérieur se rendront à l’évidence dès qu’ils mettront le pied, le nez, l’œil et l’oreille dans notre cher pays. Avec une politesse diplomatique ils feront des promesses et repartiront pour ne jamais revenir.

Avant d’entreprendre la vente de sa marchandise un vendeur doit la préparer et la rendre attrayante et convaincante.

Je conseillerai à  notre professeur président de faire d’abord le diagnostic de la Guinée, connaître ses maux, les soigner  avant d’aller à la vente de l’image du pays à l’extérieur. Il peut par exemple, pour bien  connaître ce qu’il y a à soigner, faire un tour en véhicule (pas en hélicoptère) dans  les quatre régions naturelles, visiter au moyen, dans chaque région deux préfectures et deux sous-préfectures parmi les plus enclavées du pays et écouter les différentes couches sociales : paysans, commerçants transporteurs, femmes, jeunes etc. avant de revenir commencer à appliquer les soins à l’image du pays.

Rappelons qu’au temps de la première république l’image de la Guinée avait été vendue à l’extérieur parce que c’était un pays hermétiquement fermé à un temps où n’existait chez nous ni téléphone mobile, ni télévision sur les satellites, ni internet, ni réseaux sociaux, ni radios privées pour sortir les réalités du pays et permettre de vérifier ce que racontait la révolution aux interlocuteurs à l’étranger.

 

Ibrahima Diallo

Créé le 5 septembre 2016 10:20

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