Projet constitutionnel: “Le Président n’a pas accepté d’interférer”, précise Dr Dansa Kourouma

CONAKRY-Le président du Conseil National de la Transition (CNT), a donné de nouveaux éclaircissements sur le projet de nouvelle constitution. Le chef de l’organe législatif de la transition décrit le projet qui sera soumis au référendum le 21 septembre prochain, comme un texte fondamental qui « nous ressemble et qui nous rassemble ». D’après, tout au long du processus de l’élaboration, le Chef de l’Etat n’a pas accepté d’interférer.
Le Dr Dansa Kourouma explique que cette constitution, -fruit d’une démarche participative et d’une pensée constitutionnelle guidée par le chef de l’État-, vise à ancrer les aspirations de la société guinéenne dans ses réalités socioculturelles et historiques.
Un des piliers de cette nouvelle loi fondamentale est la stabilité institutionnelle, selon le Dr Kourouma qui a souligné l’introduction de mécanismes garantissant la durabilité de la constitution, notamment en réduisant le nombre d’élections sur une période donnée. Avec seulement deux élections prévues sur quinze ans, contre trois auparavant, le pays économisera des ressources considérables et permettra aux dirigeants de concevoir et de mettre en œuvre des programmes de développement avec une plus grande cohérence et efficacité.
“Nous avons mis en place des mécanismes pour garantir la stabilité et la durabilité de la constitution, c’est la notion du mandat. Si vous devez organiser trois élections en 15 ans, avec la nouvelle constitution, nous n’aurons que deux élections. Ça veut dire que nous économisons une élection et ça permet à l’équipe et aux dirigeants du pays de concevoir un programme de développement avec toute la cohérence et toutes les exigences programmatiques”, explique le président du CNT.
A l’en croire, la nouvelle constitution marque des avancées significatives dans plusieurs domaines clés : Éducation Gratuite et Obligatoire, Couverture Santé Universelle, Revalorisation des Langues Nationales, Parité Hommes-Femmes et Participation des Jeunes.
“Cette loi fondamentale prend en compte les vraies préoccupations du Guinée, notamment l’éducation. Aujourd’hui, selon la nouvelle constitution, l’éducation est gratuite et obligatoire. Les enfants sont obligés d’être à l’école jusqu’à 17 ans. C’est-à-dire qu’avant 17 ans, vous ne pouvez pas sortir de l’école. Et l’éducation, la gratuité est affirmée dans la constitution. Deuxièmement, la couverture de la santé universelle.
La Guinée est le premier pays (en Afrique) à inscrise dans sa constitution la couverture de la santé universelle comme une obligation constitutionnelle.
La Guinée est un pays indépendant, mais nous avons comme langue officielle le français. Nous avons réglé aussi cette question. Désormais, le français et les langues nationales ont même valeur constitutionnelle. Et l’État a des obligations d’enseigner ces langues.
Pour la première fois, notre constitution proclame la parité hommes-femmes.Et le seuil minimal acceptable par la constitution, c’est 30% au minimum de femmes au poste décisionnel électif. Ça, c’est une avancée extrêmement importante pour le pays. Mais la même constitution garantit la participation de la jeunesse à la vie de la nation. Donc, quand vous regardez, les préoccupations les plus importantes de la population guinéenne ont été prises en compte dans cette constitution parce que le peuple a été consulté, associé, et ses aspirations ont été prises en compte”, explique Dr. Dansa Kourouma.
Il a insisté sur le fait que cette constitution est le reflet des préoccupations réelles du peuple guinéen, car elle a été élaborée à la suite de vastes consultations. Le peuple a été « consulté, associé, et ses aspirations ont été prises en compte », soutient-il. C’est cette approche participative qui, selon lui, garantit que la constitution sera adoptée par le peuple.
“Il n’y a pas de raison que cette constitution ne soit pas votée par le peuple. En résumé donc, nous avons écrit avec le peuple une constitution qui correspond aux réalités du peuple (…). Je suis très heureux avec le leadership du président de la République qui n’a pas accepté d’interférer dans le processus de rédaction. Ça a permis aux conseillers nationaux de faire un travail remarquable en âmes et conscience”, laisse entendre le chef de l’organe législatif de la Transition.
A suivre!
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