Affaire Aissatou Doukouré: Conakry et Bruxelles au bord d’une brouille diplomatique…

BRUXELLES- L’arrestation à Bruxelles de l’ex-ambassadrice de Guinée en Belgique, Aissatou Doukouré, pour une affaire présumée de « maltraitance et de séquestration », jette un froid sur les relations diplomatiques entre Conakry et Bruxelles.
Cet incident survenu le mois de juin dernier en dehors du cadre officiel des fonctions diplomatiques, soulève des questions autour de l’immunité diplomatique et du respect des procédures. Les risques d’une longue brouille entre les deux capitales, sont plus que jamais présents.
Bien que « favorable » à une issue diplomatique dans cette affaire, le ministère guinéen des Affaires étrangères a exprimé son « inquiétude » dans une lettre adressée aux autorités belges le 25 juin. Conakry « regrette » de ne pas avoir été informé de l’arrestation de madame Aissatou Doukouré. Le ministère guinéen des Affaires Étrangères affirme que l’ancienne diplomate bénéficie de « l’immunité diplomatique ».
Cette position guinéenne se heurte cependant à la version des faits du Service public fédéral (SPF) Affaires étrangères belge. Cité par le média belge 7sur7, le porte-parole de ce service des Affaires étrangères Belge a été direct :
« La Belgique avait été informée de la fin du mandat de l’ambassadrice par note verbale de l’ambassade le 27 novembre 2024« , a indiqué Pierre Steverlynck.
« Mme Aissatou Doukoure n’est actuellement plus ambassadrice auprès de notre pays. Après un délai raisonnable pour quitter la Belgique avec sa famille, le permis de séjour spécial de Mme Aissatou Doukoure et des membres de sa famille a été annulé« , a-t-il précisé.
La question de l’immunité diplomatique est au cœur des désaccords entre Conakry et Bruxelles. Le SPF Affaires étrangères est catégorique : « Mme Doukoure ne bénéficie que de l’immunité dite fonctionnelle, c’est-à-dire l’immunité relative aux actes réalisés dans l’exercice de ses fonctions. Cette immunité ne s’applique pas à cette affaire, qui semble concerner la vie privée de l’ancienne ambassadrice. »
De plus, selon Bruxelles, l’arrestation a eu lieu dans une « résidence privée, qui n’est pas enregistrée auprès des autorités belges en tant que résidence officielle« .
Dossier à suivre !
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