Croissance et paix sociale : le gouvernement et les partenaires sociaux signent un pacte

CONAKRY- C’est une nouvelle page qui vient de s’inscrire en Guinée. Le gouvernement, les syndicats et le patronat ont procédé à la signature tripartite du premier Pacte de stabilité pour la croissance et le progrès social, vendredi 30 mai 2025.
La signature de ce pacte sert de cadre de prévention des conflits et de renforcement du climat de paix sociale, destiné à accompagner les grandes réformes en cours et à garantir un environnement de travail stable et équitable, selon les initiateurs. Elle représente une avancée significative dans l’institutionnalisation du dialogue social dans le pays.
Le Pacte de stabilité pour la croissance et le progrès social, signé à Conakry, vise notamment à :
- Stabiliser l’économie guinéenne, notamment à travers la maîtrise de l’inflation ;
- Promouvoir une croissance inclusive, portée par des secteurs stratégiques tels que les mines, l’agriculture et l’industrie ;
- Réduire les inégalités sociales et renforcer un dialogue social durable.
« Le BIT est fier d’avoir contribué à toutes les étapes du processus, notamment à travers un appui technique et le recrutement du consultant national chargé de la facilitation et de la rédaction du document final », a déclaré Faustin Amossou, représentant du Bureau international du travail (BIT) à Dakar.
De son côté, le président du Conseil national du dialogue social (CNDS) a salué la signature de ce pacte, qu’il qualifie d’instrument de dialogue, de cohésion et de responsabilité partagée entre les acteurs du monde du travail.
Le ministre du Travail et de la Fonction publique, Faya François Bourouno, a annoncé la mise en place prochaine d’un Observatoire national des relations professionnelles.
« Il sera également question d’étendre la couverture santé et sécurité au travail à tous les secteurs formels, puis aux secteurs informels. Nous imposerons aussi un contenu local pour garantir que les fruits de la croissance profitent effectivement aux Guinéens », a-t-il précisé.
Pour la classe ouvrière guinéenne, ce pacte constitue « une avancée majeure », selon Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG.
« Il institutionnalise le dialogue comme outil de prévention des conflits et reflète l’aspiration profonde de l’ensemble des travailleurs guinéens. Il ne suffit pas de signer, il faut surtout veiller à l’application effective des engagements », a-t-il insisté.
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com
Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: