Dadis, recrues de Kaléah, ses combattants : Ce qu’a dit Claude Pivi à la barre…

Colonel Claude Pivi à la barre

CONAKRY- C’est un des suspects clefs dans la commission des exactions le 28 septembre 2009 et jours suivants. L’ancien ministre chargé de la sécurité présidentielle de Dadis Camara, Colonel Claude Pivi (Coplan) comparait ce mardi 22 novembre 2022 pour sa première fois à la barre, dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009.

Répondant aux questions du juge sur sa responsabilité, Colonel Pivi a déclaré n'avoir pas été au stade. Ce jour du 28 septembre, selon lui, il avait une mission à Maneyah à Coyah où il devrait se rendre pour traquer des grands bandits qui avaient dérobé des armements militaires.

"Je n'ai pas pris part à une réunion le 27 septembre. Je suis rentré de Labé la nuit. J'avais la mission d’aller traquer des bandits à Maneyah. Je n'avais pas connaissance qu'un décret ou arrêté avait été pris pour interdire aux militaires de sortir le 28. C'est après les 28 septembre que j'ai appris que des militaires ont été au stade et ont fait des gaffes. A Bambéto des gens ont commencé à m'interpeller en disant que nos amis militaires ont tué leurs parents" a-t-il déclaré.

Claude Pivi ajoute que ses éléments n'ont pas fait de pillage ce jour du 28 septembre. "J'ai toujours un groupe de combattants de 30 personnes", a-t-il précisé.

L'ex ministre de la sécurité présidentielle déclare qu'après la prise du pouvoir, il avait trois unités à sa commande. Mais quelque temps après il s'est vu écarter de la gestion.

"J'étais le ministre de la sécurité présidentielle. Je devais veiller sur une partie de la sécurité présidentielle. Je commandais trois unités. Une équipe de l'Artillerie, le Blindé et le BATA" a-t-il expliqué. Selon l'accusé, quand il a appris qu'il y a eu les évènements du 28 septembre, il a pris l'initiative d'arrêter ceux qui étaient au stade.

"Je devais commencer par arrêter le commandant Toumba, lieutenant Marcel et Tiegboro…qui étaient les bébés chéris du président " a-t-il ajouté tout en précisant que le salon ne relevait pas de Toumba. Claude Pivi soutient dans les premiers mois qui ont suivi la prise du pouvoir par le CNRD, il n'était pas associé à la gestion.

"Les sorties du président Dadis, les premières semaines du pouvoir ça relevait de moi. Mais après tout était fini. Je n'étais informé de rien. C'est pourquoi j'étais avec un groupe", a-t-il affirmé.

Du voyage à Labé

"C'est moi qui fus le premier à être à Labé. Je suis arrivé le 26. Je suis rentré le 27. Je suis rentré à 22h au camp. Le cortège en rentré avant moi ", a-t-il dit.

 Du recrutement de Kaleyah

"Je ne savais rien. J'avais appris les murmures. Mais personne ne m'a informé de ce recrutement. J'ai connu Kaleyah sous la transition pilotée par le général Sékouba Konaté. C'est quand des éléments se sont révoltés là-bas, ils ont détruit l'Artillerie et ont pris des armes. C'est ainsi que Général Konaté m'a dit d'aller les calmer sinon il allait bombarder le camp. C'est ainsi que je me suis rendu là-bas et j'ai pu découvrir le camp Kaléyah" a-t-il répondu.

A suivre…

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 22 novembre 2022 15:35

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